Dodi Lukebakio, un départ prévisible et par la petite porte

Dodi Lukebakio est donc parti sept mois seulement après être arrivé à Charleroi. Le temps pour lui de laisser entrevoir de belles choses ... avant de s'éteindre progressivement, à partir du mois de novembre environ.

Mouscron et Anvers en références

Lors de deux rencontres, Dodi Lukebakio a laissé entrevoir tout son potentiel, celui qui en faisait un des grands espoirs du Sporting d'Anderlecht. Le premier a été un déplacement à l'Excel Mouscron lors duquel, déjà, il tentait énormément ... mais avec succès, trouvant deux fois le chemin des filets et délivrant une passe décisive (2-5).

Déjà, toutefois, on pouvait pressentir un problème : cet ailier vif, parfois nonchalant, souvent trop perso, ne collait pas tellement à la mentalité que veut inculquer Felice Mazzù à ses joueurs. Le premier accrochage notable survient à Saint-Trond : écarté du noyau, Lukebakio réagit mal, tout d'abord au Stayen même où on l'entend discuter vivement avec son coach, puis en déclarant dans L'Avenir "ne pas être d'accord" avec sa mise à l'écart.

Bon an mal an, il sera réintégré au noyau, réussissant son dernier coup d'éclat sur la pelouse de l'Antwerp : un but, un assist et une victoire convaincante (1-3). Manque de chance : un lourd tacle subi contre Malines des oeuvres de Rob Schoofs l'écartera des terrains au pire moment.

Deux mois fatals

Fauché en plein élan, Lukebakio ne reviendra jamais à son meilleur niveau et si son remplaçant, Mamadou Fall, ne convainc pas en termes de statistiques, il affiche la mentalité adéquate tandis que le joueur prêté par Anderlecht s'enferme dans des habitudes bien peu en phase avec le jeu carolo.

Ce départ, s'il peut donc surprendre de prime abord, semblait au final prévisible. L'option d'achat étonnamment basse posée l'été passé par Anderlecht laissait la porte ouverte à ce genre de montage : une acquisition définitive et un transfert direct vers un club disposé à dépenser plusieurs millions pour un joueur somme toute prometteur pour peu qu'il simplifie son jeu ... et soit adapté au système de son entraîneur. Ce n'était pas le cas à Charleroi et on peut supposer que la décision n'aura pas été des plus difficiles à prendre ...