Le VAR "à l'anglaise", une source d'inspiration pour l'arbitrage belge ?

Mardi soir, l'Angleterre a vécu un moment historique : pour la première fois, un but a été validé avec l'aide du video assistant referee ou VAR, qui consulte en studio le but refusé de Kelechi Iheanacho pour une position de hors-jeu. L'assistant constate que le hors-jeu est inexistant et Leicester prend deux buts d'avance.

Si c'était la première fois que le VAR permettait de valider un but, ce n'était pas la première fois qu'il se signalait : la semaine passée déjà, l'apport de cette nouvelle technologie, testée et critiquée dans plusieurs pays européens, était salué par Jamie Redknapp, consultant pour Skysports. "La VAR est l'homme du match", estimait-il en studio. Martin Atkinson avait en effet été intelligemment conseillé par l'assistant vidéo Neil Swarbick sur plusieurs phases chaudes.

Plus d'influence du VAR qu'en Jupiler Pro League

La principale différence entre le VAR anglais et sa déclinaison belge est l'influence de l'assistant sur l'arbitre principal : en Angleterre, l'homme en noir se fie à l'avis du VAR sans consulter lui-même les images sujettes à discussion (même s'il est lui-même à l'origine d'une consultation vidéo). Les images ubuesques de nos arbitres la tête devant une télévision ont marqué les esprits ... d'autant plus quand, après consultation d'images pourtant éclairantes, l'arbitre principal finit par désavouer son assistant vidéo.

La pression sur les épaules de l'arbitre est nettement moindre via le fonctionnement anglais, qui donne plus d'influence aux assistants vidéo. Au détriment, peut-être, de l'aura du sifflet en chef ... mais celle-ci a plus souffert des décisions prises après consultation de la vidéo que lors de toutes les saisons précédentes.

Bien sûr, le but de Ihehanacho est un clear case : avec l'aide de la vidéo, le doute n'est pas possible sur cette phase. Toutes les utilisations du VAR en Angleterre ne seront pas aussi "propres". Mais pour l'instant, les seuls à se plaindre des décisions (ou non-décisions, comme celle de ne pas donner un penalty à Arsenal face à Chelsea en demi-finale de la Coupe de la Ligue) sont ... ceux qu'elles n'ont pas favorisé. Et contre ça, les technologies les plus performantes ne pourront jamais rien.