Les raisons qui ont poussé les supporters des Diables à boycotter Belgique-Japon

Belgique-Japon s'est joué, mardi, à Bruges, sans une partie des supporters, parmi les plus fidèles membres de 1895. Pour certains, il était temps d'agir. "Il y a effectivement plusieurs raisons qui nous ont poussés à boycotter la rencontre", confirme Alain Gérard, responsable du club de supporters les Diables du Condroz.

"En fait il y en a quatre", ajoute-t-il. Avant de les énumérer: "La première c'est le manque de respect de la part de la fédération du travail énorme accompli par les responsables de clubs de supporters. On a souvent l'impression que ce travail n'est pas reconnu, ni même récompensé", explique-t-il. "Mais ce n'est pas tout, il y a aussi le cas Nainggolan et là c'est plus la communication du sélectionneur qu'on vise."

On a parfois l'impression que les joueurs sont blasés et c'est un manque de respect!

"Et puis, il y a l'attitude des joueurs. Ils ne viennent plus faire la fête avec nous, on a l'impression qu'ils sont blasés et c'est un manque de respect pour les supporters qui s'investissent à fond. Et si on y a joute le fait que le match avait lieu dans le stade de Bart Verhaeghe, qui ne met pas tout en oeuvre pour qu'on ait un stade digne de ce nom... On avait suffisamment de raisons pour ne pas aller voir cette rencontre", complète Alain.

Pourtant, le remplissage des tribunes n'a pas donné l'impression d'un boycott général. "Dans notre club, on n'a donné aucune directive, chacun est libre de penser comme il le souhaite et d'aller voir le match. Mais il n'y a eu que 19 personnes qui sont allées le voir. Contrairement aux 160 qui étaient au Stade Roi Baudouin, vendredi, ça montre que de nombreux fidèles ont suivi le mouvement", estime-t-il.

Les supporters espèrent-ils que ce mouvement va porter ses fruits? "Franchement, je ne sais pas. C'était surtout pour montrer notre mécontentement. C'est l'un de nos seuls moyens d'expression. Après, on espère toujours que nos doléances seront entendues. Que les joueurs feront un effort et que bientôt, on croise les doigts, on aura un nouveau stade. Mais ça, seul l'avenir nous le dira...", conclut-il philosophe.