Avec Roberto Martinez, le temps de jeu en club n'est pas forcément une priorité

Pas ou peu de surprises dans la sélection de Roberto Martinez et pourtant, elle appelle à quelques interrogations. Avec en première ligne, le cas de Radja Nainggolan qui sera encore longuement débattu dans les prochains jours.

Le cas Nainggolan

Cette non-sélection pose assurément deux questions. De nombreuses rumeurs avaient annoncé la fin de sa carrière internationale en septembre. Le Romain avait démenti. Le fera-t-il encore après ce nouveau pugilat?

L'autre interrogation est évidente: le Ninja est-il encore un joueur sélectionnable pour Roberto Martinez? Le sélectionneur a, bien entendu, affirmé que Radja Nainggolan rentrait toujours en compte et qu'il surveillerait son évolution à la Roma. Mais à la lecture de la sélection et des explications de Roberto Martinez, on peut franchement se poser la question.

Des Diables en manque de temps de jeu

Au-delà de ça, une autre tendance semble se dégager: il ne fait pas être à 100% de sa confiance ou de son physique, pour faire partie de la sélection. Parmi les 27 joueurs sélectionnés par Martinez, trois sont blessés ou pas tout à fait prêts (Fellaini, Kompany et Chadli) et sept sont loin d'être des titulaires indiscutables dans leurs clubs. Dix joueurs sur 27, ça fait beaucoup. Et il faut encore ajouter le cas, un peu plus particulier, d'Axel Witsel qui ne pourra pas jouer en Bosnie puisqu'il est suspendu. Mais il sera bien de la partie contre Chypre.

Le plus inquiétant reste donc, sans doute, le temps de jeu de certains Diables dans leur club. Thomas Vermaelen n'a pas encore joué la moindre minute avec le Barça cette saison. Matz Sels n'est pas intouchable, loin de là, à Anderlecht. Jordan Lukaku peine à faire son trou à la Roma. Thomas Meunier souffre fortement de la concurrence de Dani Alves à Paris. Youri Tielemans ne s'est pas encore imposé avec Monaco. Kevin Mirallas doit se contenter des miettes avec Everton, un club qu'il aurait aimé quitter cet été. Et Michy Batshuayi est un joker, de luxe, il l'a encore prouvé cette semaine, mais un joker quand même.

Jouer pour être sélectionné, vraiment?

Si le cas de Batshuayi est peut-être le moins inquiétant, pour les autres il y a urgence. Roberto Martinez l'a dit vendredi, il "mise sur la continuité". Pour l'instant, du moins. Car il avait aussi affirmé en prenant ses fonctions que "le temps de jeu serait prépondérant pour avoir sa place en équipe nationale". A-t-il changé d'avis? Difficile de lire dans les pensées du sélectionneur, qui donne très peu d'indications ou de justifications à ses choix.

Mais, toujours est-il que certains Diables devront clairement retrouver une place de titulaire en club pour prétendre à un siège dans la sélection pour le Mondial. Aujourd'hui, ils sont 27, mais en Russie, ils ne seront que 23.