Pas d'expérience comme T1? Ca peut parfois marcher

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Nicolas Frutos va recevoir une chance à la tête d'Anderlecht dans les semaines à venir pour au moins quatre rencontres. Herman Van Holsbeeck devrait activement chercher un successeur d'expérience à René Weiler, mais l'Argentin pourrait bien s'inspirer de la réussite de certains...

Plusieurs exemples récents en Belgique prouvent que l'expérience n'est pas un élément incontournable pour obtenir des résultats à la tête d'un club. A vrai dire, trois coachs actuels de Jupiler Pro League sont des "débutants" au niveau professionnel. Philippe Clément, longtemps T2 du FC Bruges, réussit une brillante première année en tant que T1 avec Waasland-Beveren tandis que Jonas De Roeck n'avait jusqu'ici goûté qu'aux joies d'un titre en D2 Amateurs avec Berchem Sports et connaît des débuts de rêve avec Saint-Trond.

Le troisième? Ca ne date pas de cette saison mais bien de janvier 2017: Albert Stuivenberg n'avait avant Genk jamais occupé de poste d'entraîneur dans une équipe A (ses expériences de coach se limitaient aux équipes de jeunes des Pays-Bas). S'il n'a pas encore de réussite significative à noter sur le CV, son travail est unanimement apprécié.

Bien sûr, aucun d'eux ne vit le contexte particulier d'un poste à Anderlecht... ce qu'a connu Besnik Hasi, adjoint au Parc Astrid de 2008 à 2014 avant de finalement endosser le costume de T1 pour remporter le titre et la Supercoupe dès sa première saison. L'idylle tournera vite court, mais l'Albanais n'a pas démérité pour ses débuts.

Dans un passé récent, plusieurs entraîneurs ont ainsi prouvé que faire confiance à la jeunesse et lancer quelqu'un dans le grand bain pouvait être un pari gagnant. Yves Vanderhaeghe a ainsi brillé avec Courtrai dès ses débuts lorsqu'il a succédé à Hein Vanhaezebrouck, rejoignant rapidement Ostende avec la fortune qu'on lui connaît. En provenance des équipes de jeunes d'Anderlecht, Yannick Ferrera a réussi à l'époque le pari de sauver le Sporting de Charleroi, ce qui lui a permis de lancer son encore jeune carrière.
Le point commun de tous ces hommes et ce qui les différencie de Nicolas Frutos est qu'ils occupaient pour la plupart des postes de T2 ou d'entraîneurs des jeunes depuis de nombreuses années, pouvant ainsi accumuler une forme d'expérience qui n'est pas celle d'un T1 mais pouvait grandement les aider à faire le grand saut. L'Argentin n'a entraîné les Espoirs anderlechtois qu'une saison, avant d'intégrer le staff de René Weiler. Son expérience à Santa Fé de 2010 à 2014 peut-elle compenser ce manquement?

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