Clinton Mata et Charleroi vont pouvoir aller de l'avant

La saga Clinton Mata aura été une des plus longues de l'été. L'échec - ou plutôt le refus par le joueur - de son transfert à Anderlecht a surpris énormément de monde, qui voyait déjà le latéral des Zèbres continuer sa progression chez les Mauves. Plusieurs options ont ensuite été envisagées, qu'il s'agisse de l'étranger ou du Racing Genk, rapidement cité; c'est finalement cette dernière qui l'a emporté.

Une situation assainie

Bien sûr, le joueur l'a toujours assuré: rester à Charleroi était une option. Mais elle ne paraissait, il faut le dire, que peu envisageable. Parce que même si Mata n'a pas montré le moindre signe d'une mentalité défaillante (qui lui aurait valu non pas d'être mis sur le banc mais exclu du groupe par Felice Mazzù, qu'on sait à cheval sur ces valeurs), il avait déjà été pour ainsi dire remplacé par Stergos Marinos.

Le latéral grec, revenu de blessure la saison passée, a pris son mal en patience avant de profiter de la situation pour redevenir un titulaire à part entière. Jamais Marinos ne s'est plaint et il a même enchaîné les bonnes prestations dès que sa chance lui était offerte. Le voir devenir le premier choix, et ce dès la préparation, étant donc naturel. Mais qu'aurait fait Felice Mazzù si Clinton Mata avait fini par rester? Remis un élément irréprochable sur le banc? Peu probable et surtout invivable à moyen terme pour un coach qui accorde beaucoup d'importance à la vie du groupe.

Mata, de son côté, assure avoir opté pour un projet sportif qui lui convient et lui permet de faire un pas en avant. Le début de saison des deux clubs et le fait que Charleroi ait participé aux derniers play-offs, au contraire de Genk, ne doit pas nous faire oublier qu'il a raison: le KRC Genk est aujourd'hui encore un plus grand club que le Sporting -plus titré, régulièrement en Europe, disposant de moyens et d'infrastructures nettement supérieurs pour son équipe A comme pour ses jeunes.

Reste que refuser Anderlecht et la Ligue des Champions pour rejoindre un club ne disputant aucune compétition européenne est un pari risqué et qui lui attirera qui plus est les comparaisons peu flatteuses mais inévitables avec les précédents Zèbres ayant quitté le Pays Noir pour le Limbourg: Neeskens Kebano et Sébastien Dewaest. Souhaitons à Mata une carrière plus en rapport avec son talent.