Fellaini, le pion indispensable

Hier soir, face au Real, il y a eu un Manchester sans et avec Marouane Fellaini. Le Belge, sans avoir l’air d’y toucher, a permis à son équipe de mieux jouer et d’espérer revenir au score alors que tout semblait cuit.

Sans Marouane, sans espace

Pour commencer la rencontre, José Mourinho avait décidé d’aligner d’entrée Matic et non Fellaini. Un choix qui peut se comprendre, le Serbe étant bien plus élégant que notre compatriote. Problème, avec Modric, Kroos et Casemiro, le Real affichait plus de répondant technique.

Le jeu de circulation des Madrilènes était insolent, permettant à la défense de Zidane de monter haut sans être vraiment inquiétée. Herrera, Matic et Pogba ont été réduits au rang de simple spectateur et la promenade s’annonçait douloureuse.

Avec Marouane, plus de poids

A 2-0 pour le Real, comprenant que son système et sa tactique ne fonctionnerait jamais face aux Espagnols, José Mourinho décidait de lancer Fellaini dans la bataille. Un choix judicieux !

Certes, le jeu des Anglais n’a pas été des plus lêchés après la montée du Diable, mais elle a en tout cas permis à Man U de reprendre souffle, de retrouver le ballon, des espaces et des occasions. En montant, le Bruxellois n’est pas venu se poster dans le milieu mais en soutien d’attaque voire, par moments, carrément comme deuxième attaquant.

Avec Lukaku et Fellaini sur le dos, la défense madrilène a été obligée de reculer car Man U commençait à balancer de longs ballons qui trouvaient, cette fois-ci, une cible de choix. Ce recul dans le jeu a permis à Mkhitaryan de profiter de plus de libertés, voire également à Pogba. Manchester est repassé dans un combat physique qui lui convient mieux. Pas étonnant dès lors que les occasions se soient multipliées.

Indispensable Fellaini ?

Poser la question, c’est peut-être bien y répondre. Manchester United a prouvé par l’absurde qu’il était compliqué pour lui de jouer face à une équipe la pressant haut. Or, Fellaini permet d’éviter cela en étirant le bloc adverse par sa seule présence physique.

Tant que maintenant, le Diable est indispensable quand United sera face à un opposant capable de faire le jeu. Le Belge sera la bouée d’un navire encore capable de prendre l’eau à n’importe quel moment dès que la pression se fait trop forte. Qui l’eut cru ?