Marc Grosjean a-t-il l'étoffe d'un coach de D1A ?

Costume, chemise blanche et petites lunettes cloués sur le nez, Marc Grosjean impressionne depuis sa belle ascension avec l'Union Saint-Gilloise. Surtout depuis qu'il s'est offert le scalp de trois formations de D1A (Malines, Waasland-Beveren et Saint-Trond). Face au Standard, il a obtenu le nul (2-2).

Dès lors, le club saint-gillois s'est empressé de faire signer un nouveau contrat à son entraîneur. Grosjean signe donc pour deux années supplémentaires. Avec l'objectif de monter avec l'Union en D1A ou de poursuivre son évolution pour postuler dans une équipe de D1A ?

Peu importe, le Liégeois n'a pas caché son envie de regoûter à l'élite du football belge (à lire ici). Mais a-t-il les qualités pour y perdurer ? Marc Grosjean connait déjà le plus haut niveau puisqu'il y a amené La Louvière et Mons avant de se faire jeter comme un malpropre.

A l'Union, Marc n'a pas chômé. Il a du construire une équipe capable, d'abord, de se maintenir parmi les huit et puis de se qualifier pour les playoffs 2. Pas mal avec un club qui possède le 2e plus petit budget de D1B. "On voit assez rapidement la greffe de Marc sur le jeu de l’équipe, surtout lors du second tour avec une très bonne assise défensive" dévoilait en mars Pierre Drouguet (Sudpresse), coach des gardiens du FC Liège et ami de Grosjean.

Claudy Dardenne soulignait, lui, le côté humain du coach unioniste. "Marc a toujours essayé de trouver des garçons qui n’allaient pas venir que pour l’argent. Il a aussi permis à des joueurs, comme Pieroni, de grandir. Il n’a toujours eu que très peu de conflits avec ses joueurs"

En effet, depuis le début de son mandat à l'Union, le natif de Sprimont a su donner une identité au jeu à son équipe faite de passes courtes et de reconversions offensives rapides et très efficaces. Marc Grosjean a grandi côte à côte avec l'Union. Et ses performances en playoffs 2 sont l'aboutissement de son travail.

Donc oui, Monsieur Grosjean a les qualités pour diriger une équipe de D1A mais il ne veut plus être "le gars qui arrive avec sa pelle, sa fourche et son marteau, et qui doit tout construire." Bref, plus une équipe comme Charleroi où Mazzu a labouré pendant plusieurs années qu'au Standard où tout est à refaire...