Une finale de rêve
Photo: © photonews
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Le Real Madrid a composté hier soir son ticket pour la finale de la Ligue des Champions. Les Merengue remettront donc leur couronne en jeu face à la Juventus de Turin et on ne pouvait pas vraiment rêver plus belle finale.
Un Real clinique et cynique
Ce Real Madrid là est-il le plus sexy de l'histoire? Certainement pas. Zinédine Zidane, depuis son arrivée sur le banc, privilégie une efficacité redoutable au romantisme, ce qui a valu par exemple au magnifique Isco d'être relégué sur le banc plus souvent qu'à son tour (même s'il bénéficie récemment d'un appréciable retour en grâce) et à James Rodriguez d'être mis au placard. La BBC fait moins rêver que la MSN, car cette saison, force est de constater que la BB - ou plutôt le seul B vraiment incontournable, Benzema - s'est mise au service de l'ogre C - CR7 et son nouveau style de jeu, tout dans les buts, rien dans le style.
Pourtant, ce Real est fascinant d'efficacité, de jusqu'auboutisme et son état d'esprit - insufflé par un Zidane qu'il faut louer sur ce plan si on ne le loue pas sur le plan tactique - lui permet d'être toujours calme, voire cynique. L'adversaire marque? Madrid ne panique pas, attend - et s'en sort presque invariablement. Le schéma s'est répété en Liga à de nombreuses reprises cette saison et s'est avéré tout aussi applicable en Coupe d'Europe, lorsqu'un Real étouffé par le Bayern a subi, subi, avant de riposter et de mettre son adversaire K.O. L'Atlético, lui, a cru à l'exploit hier, mais les observateurs avisés de la Maison Blanche s'en doutaient: la tempête pouvait souffler, celle-ci ne s'écroulerait pas.
L'inoxydable Vieille Dame
En face, un adversaire qui n'a rien à envier au Real en matière de cynisme: la Juventus de Turin. Si Madrid peut compter sur les meilleurs arrières latéraux du monde (et encore, Dani Alvès pourrait élever une objection), la Juve peut quant à elle compter sur sa propre BBC, qui forme la meilleure défense centrale du monde - Bonucci, Barzagli, Chiellini. Une montagne à trois sommets que même la meilleure attaque d'Europe, l'AS Monaco, qu'on pensait être la seule capable d'y arriver, n'a pas su gravir. Il faut dire que la défense de la Juve n'a encaissé que trois petits buts en Ligue des Champions cette saison, dont un en demi-finale.
C'est donc de l'arrière que la Juve d'Allegri écrira le scénario de la finale; si le Real se casse les dents sur le mur turinois, il aura fort à faire pour arrêter les machines à contre que sont Alex Sandro et Dani Alvès. Et l'axe défensif madrilène, parfois fébrile, ne devra pas laisser autant d'espaces à Dybala et Higuain qu'hier à Griezmann. Car tout but encaissé rendra la tâche de Zidane et ses sbires presque impossible: aucune équipe n'a mis deux buts à la Juventus cette saison en Europe. Et on se doute que Gianluigi Buffon ne voudra pas que ça arrive pour la première fois à Cardiff, où il pourrait, au crépuscule de sa carrière, remporter sa première Ligue des Champions...
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