"Si les joueurs du Standard avaient bien des crampes, c'est très grave"
Samedi soir, le coach Jankovic avait expliqué que plusieurs joueurs de son équipe souffraient de crampes à la mi-temps. Une annonce étonnante et interloquante. Comment cela est-il possible chez des professionnels?
Pour expliquer cela, le T1 serbe n'avait pas voulu rentrer dans les détails, mais il a évoqué un problème qui date depuis le début de saison. Cela ne visait non pas Yannick Ferrera mais bien Eric Roex, le préparateur physique écarté le 1er février. Nous avions appris l'été dernier que l'actuel coach de Malines était horrifié par le travail de celui qui avait travaillé avec les Diables Rouges. Jankovic aurait donc fini par se lâcher.
Mais malgré tout, il est très difficile à comprendre comment des joueurs pros peuvent souffrir de crampes après 45 minutes, surtout quand le rythme de la partie n'est pas très élevé. Nous avons demandé l'avis de spécialistes, soit quelques préparateurs physiques, mais par esprit de corporatisme, ils n'ont pas souhaité s'étaler sur le sujet. "Evidemment, ce n'est pas normal pour des professionnels. Si ce sont des crampes, le problème est physique et donc le préparateur est responsable", nous dit-on.
Frédéric De Meyer, préparateur physique de l'Union, a lui bien voulu s'exprimer plus en détail. "Ça prête à sourire, il faut voir si c'est vraiment ça. Si oui, c'est vraiment grave. Six joueurs à la mi-temps, j'ai rarement vu ça. En tout cas, il y a eu un problème avant quelque part, mais je ne peux vraiment juger."
Le staff n'aurait-il pu rectifier le tir ces dernières semaines, notamment avec la trêve de trois semaines? "Il y a quand même deux bons mois que l'ancien préparateur est parti, il y avait quand même moyen de récupérer une bonne partie. Si le physique était le vrai souci, la trêve aurait pu permettre de bien alterner le travail et la récupération."
Les jambes ne suivent pas quand le moral n'est pas là
"Mais est-ce seulement un problème physique? On sait que le moral est aussi très bas, les jambes ne suivent pas quand ça ne va pas. C'est la tête qui dirige. On espère en tout cas qu'ils auront encore des crampes face à nous vendredi", souriait De Meyer.
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