"Miracle" Rednic : l'homme providentiel que l'Excel doit garder
Photo: © photonews
L'entraîneur roumain va-t-il décider de poursuivre sur le banc de l'Excel Mouscron pour une saison supplémentaire ?
13 rencontres, 4 victoires, 1 match nul et 8 défaites. Voilà le bilan de Mircea Rednic à la tête de l'Excel Mouscron. Il n'est certainement pas flamboyant mais plusieurs facteurs doivent être pris en compte. La sauce Rednic a mis du temps à prendre, il a fallu remotiver les joueurs avant d'installer une méthode. Plusieurs rencontres auraient également mérité un sort meilleur.
Un bilan "faible" mais bien meilleur que celui de De Boeck
Avant d'arriver au Canonnier, Mircea Rednic n'avait pas pour habitude de tomber dans un club de bas de classement. C'est d'ailleurs à Mouscron que le Roumain a connu son second pire bilan depuis le début de sa carrière d'entraîneur (1,00 point par match en moyenne). Il n'y a que lors de son court passage à Universitatea Craiova en 2004 qu'il avait fait pire (0,88 point par match). Mais la comparaison s'arrête là puisque la situation de chaque club est différente.
Certes, la saison n'est pas encore finie et l'Excel possède encore dix rencontres pour améliorer ce bilan sous Rednic. Malgré tout, celui-ci est déjà meilleur que celui de son prédécesseur Glen De Boeck, parti début décembre après la défaite à Saint-Trond. Durant cette saison avec Mouscron, Rednic a disputé 4 rencontres de moins que De Boeck mais a engrangé une victoire de plus et surtout pris deux points de plus.
M | G | N | P | Buts | Pts | Pts/M | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Glen De Boeck | 17 | 3 | 2 | 12 | 16:35 | 11 | 0,65 |
Mircea Rednic | 13 | 4 | 1 | 8 | 13:18 | 13 | 1,00 |
Une mentalité de gagnant et un style de jeu positif
Outre le maintien, le coach roumain a amené une nouvelle vision du football à l'équipe de Mouscron. Comme l'ont souvent répété les joueurs, "la grosse différence, c'est la possession du ballon". Avoir le ballon dans les pieds plutôt que courir après, cela change tout, y compris dans l'état d'esprit des joueurs qui prennent beaucoup plus de plaisir avec ce style de jeu.
Mircea Rednic a également ramené le sourire dans son noyau. Les tensions étaient grandes entre joueurs, staff et direction. L'équipe n'était sans doute plus réceptive aux méthodes de Glen De Boeck et cela se voyait dans le jeu proposé sur le terrain. Avec Rednic, certains joueurs ont semblé métamorphosés.
Mentalement, l'Excel est aujourd'hui bien plus fort qu'en début de saison. Il a également mieux géré son groupe en repartant de zéro et en offrant la possibilité à chacun de se mettre en évidence.
Le coup de pouce du mercato
Sans un mois de janvier réussi, l'Excel Mouscron n'aurait sans doute jamais réussi à remonter la pente. C'est en tous cas ce que doit se dire Glen De Boeck en voyant la réussite de son successeur. Rednic a pu bénéficier de l'arrivée de trois joueurs qui se sont avérés décisifs.
Dino Arslanagic a métamorphosé la défense mouscronnoise. Les chiffres parlent pour lui. Avec Arslanagic, Mouscron c'est : 10 buts encaissés en 9 matches (1,11 but/match). Sans Arslanagic, Mouscron c'est 43 buts encaissés en 21 matches (2,05 buts/match), soit presque le double. Sans parler de son but victorieux pour sa première rencontre sous la vareuse de Mouscron (contre Lokeren). Kabasele et Matulevicius ont également été décisifs à plusieurs reprises.
Stop ou encore ?
Mircea Rednic ne connaît pas vraiment la stabilité dans un club. Depuis ses débuts en tant qu'entraîneur en 2000, il a changé d'équipe à 18 reprises et n'a presque jamais gardé un poste plus de douze mois consécutifs. Mais juste avant d'arriver à Mouscron, il a effectué une saison pleine à la tête du Dinamo Bucarest (50 matches et une 2e place en championnat).
Le Roumain de 54 ans aurait-il des envies de long-terme ? Il a en tous cas répété à plusieurs reprises son désir de rester à Mouscron en cas de maintien. En signant au club en décembre dernier, il avait même demandé un contrat d'un an et demi, ce qui n'avait finalement pas été fait. C'est donc clair, il souhaite rester.
Nul doute que les dirigeants vont désormais tout faire pour conserver celui qui a sauvé Mouscron. Mais cela ne se fera pas sans conditions. Outre les aspects financiers, le coach souhaitera avoir certaines garanties sportives et voudra continuer à apporter sa touche personnelle dans le noyau. Les Hurlus devront rapidement le convaincre. Il se murmure que d'autres clubs belges souhaiteraient attirer le Roumain déjà passé par le Standard et La Gantoise.
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