Billet d'humeur Luis Garcia, el jefe

Quand il a débarqué à Eupen, beaucoup se demandaient comment un tel joueur avait pu signer au Kehrweg. On s’est également demandé si Luis Garcia ne venait pas en tant que pré-retraité à l’imagine de Joan Capdevila au Lierse quelques mois plus tard. Mais après un peu plus de 100 matchs pour les Pandas, les doutes ne sont plus permis. Si Luis Garcia est à Eupen c’est bien pour jouer. Et quand il joue, quel régal.

Luis Garcia, depuis plusieurs semaines, est certainement l’un des meilleurs médians du championnat. Son âge, oubliez-le. Quand il a le ballon, Luis Garcia bouge comme s’il avait 20 ans. Son expérience le fait penser plus vite qu’il ne court et son jeu de passes est plus lumineux que n’importe quelle pseudo star de Pro League.

Match après match, le natif d’Oviedo illumine le jeu des Pandas, lui donne de l’air quand il suffoque, l’accélère quand il se traine ou, au contraire, le calme quand l’ardeur est trop grande chez les jeunes oursons germanophones. Il dicte le jeu comme un maître, comme un patron.

Lui prendre le ballon ? Son intelligence lui permet d’anticiper les charges de ses adversaires via des gestes simples. Avec Luis Garcia, pas de roulettes, pas de doubles-contacts ou de coup du sombrero. Tout se fait avec facilité. Le pragmatisme avant le romantisme. Mais c’est ce qui le rend plus beau que les autres.

Son talent, il le doit aussi à une hygiène de vie excellente. Après la rencontre face à Courtrai, Jordi Condom louait d’ailleurs son capitaine. « Il est d’une autre génération. Il connait son corps. Il sait que s’il prend 1 kilo de trop, il sera plus lent, qu’il ne pourra plus effectuer ses gestes avec la même facilité », soulignait le Catalan.

Un tel joueur, beaucoup d’équipes en Belgique peuvent le jalouser car il n’y en a pas deux. Et si Timmy Simons joue encore à 40 ans, autant dire que Luis Garcia pourrait encore rendre de très, très précieux services aux équipes du top. A bon entendeur…