Exclusif: le père de Leon Bailey donne sa version des faits!

Butler a souvent été décrit comme le frondeur qui a provoqué le départ de Leon Bailey du Racing Genk, un homme de l'ombre qui tire les ficelles du transfert de son fils adoptif. Beaucoup de choses ont été écrites à son sujet. "Ce n'est pas la première fois que ça arrive, dès notre arrivée en Belgique, il a été dit que Leon et Kyle étaient ici illégalement alors que j'ai tous les papiers prouvant le contraire", nous déclare-t-il.

"Quand Dirk Degraen et Gunter Jacob sont partis et que Dimitri De Condé a été introduit comme nouveau directeur technique, il nous a assurés que Leon ne jouerait qu'une saison à Genk avant de partir pour une grande compétition", continue Craig Butler. "Après une saison, nous avions l'opportunité de partir".

"Une autre promesse était que Kyle puisse s'entraîner avec l'équipe A, mais il n'a pas pu le faire avant le 18 janvier 2016. Ensuite, nous avions pour accord qu'il jouerait avec les Espoirs", détaille l'agent et père adoptif des deux frères. "Et que s'est-il passé? Il a été mis sur le banc au profit du fils de l'entraîneur adjoint des Espoirs, un joueur qui n'avait absolument pas son niveau".

Quand Kyle s'est retrouvé à jouer les porteurs d'eau, j'ai dit à Leon que c'en était assez

"Nous en avons alors parlé, et Kyle a enfin pu jouer. Il a joué douze matches, marqué neuf fois, donné cinq assists", souligne Butler. "Il était meilleur buteur des Espoirs. Nous voulions que les deux frères puissent jouer ensemble en équipe A, pour que le monde puisse voir l'incroyable synergie entre eux deux". Les frères Bailey n'ont toutefois jamais eu l'occasion de se produire ensemble pour Genk. "Ils jouent ensemble depuis leurs cinq ans et se connaissent parfaitement. Vous entendrez parler de Kyle à l'avenir. Si Genk avait fait jouer les deux, ils joueraient le titre".

Hélas, Kyle Bailey a perdu sa place chez les Espoirs. "Quand il s'est retrouvé à jouer les porteurs d'eau chez les Espoirs, j'ai dit à Leon que c'en était assez", confirme Craig Butler. "Un incident en décembre a également précipité les choses. Leon a été pris à parti, reçu de la bière sur lui, a été menacé dans la rue, sa copine a été insultée. Le club savait qui avait fait ça mais n'a rien fait. Qu'il soit victime de racisme, nous l'avions déjà vécu, mais Genk n'a rien voulu faire", assure notre interlocuteur. "Leon a alors décidé qu'il voulait partir. Mais alors que tout était réglé, Leverkusen m'a contacté en me disant que Genk ne voulait pas entendre parler d'un transfert avant l'été prochain. La confiance était rompue". Butler a alors décidé d'agir comme père... et agent. "Un agent essaie de faire au mieux pour son client, mais ce sont mes fils, j'agis aussi avec le coeur. Je peux regarder tout le monde dans les yeux à Genk. Ce n'est pas leur cas. J'ai des preuves, j'ai gardé les messages, toutes les promesses qui m'ont été faites.Je n'ai jamais manqué à ma parole. Genk oui", conclut-il.