"À Mouscron, c'est la direction sportive qui fait défaut"
Photo: © photonews
Malgré deux victoires en 2017, l'Excel Mouscron est toujours coincé à la dernière place de la Pro League. Le problème du club vient de la ligne de conduite, selon Philippe Saint-Jean, ancienne grande figure de l'Excel.
Philippe Saint-Jean a longtemps connu le banc du Canonnier en tant qu'entraîneur. De 2010 à 2012, il a avait réussi l'exploit d'offrir deux montées successives à Mouscron. D'abord de Promotion à D3 puis l'année suivante de D3 à D2, au terme d'une saison sans avoir perdu le moindre match. Mais l'ancien entraîneur de l'équipe nationale Espoir avait également dirigé l'Excelsior lors de la saison 2004-2005, après avoir dirigé le centre de formation du club pendant plusieurs années.
Aujourd'hui retraité du football, Philippe Saint-Jean garde un oeil très attentif sur ses anciennes couleurs. "Le problème à Mouscron est le même qu’à Tubize", explique celui qui a également été directeur sportif dans le club brabançon. "C’est vrai que c’est une bonne chose que ça ait été repris mais c’est géré n’importe comment."
"Garder l'ossature, c'est le seul moyen de se sauver"
"Selon moi, c’est la direction sportive qui fait défaut. Il n’y a pas de stabilité au niveau des entraîneurs, il n’y a pas de stabilité dans le noyau. Sans vouloir critiquer Juri Selak et Humberto Paeva, les deux directeurs sportifs, ils sont les représentants de la direction mais ce sont à la base des agents de joueurs. Ils ont peut-être ce sens-là du fait d’avoir été agent, mais ils ne savent pas mettre en place une ligne de conduite correcte. C’est pour ça qu’on change d’entraîneur si souvent."
"Heureusement, il y a une ossature qui commence à se créer et j’espère qu’on ne va pas la bouger parce que c’est le seul moyen de se sauver. Il faut stabiliser un axe comme c’est en train de se faire avec Arslanagic, Huyghebaert, Nkaka, Hubert, Peyre, Tirpan, etc., qui sont tous des joueurs sur lesquels on peut compter."
Le nombre de belges avec du temps de jeu, c'est une catastrophe...
"Je connais bien Selak, et il fait peut-être des bons transferts, mais il a plus de mal à établir une ligne de conduite. Il n’y a plus de politique ou de gestion sportive et on va de transferts en transferts comme, malheureusement, presque partout dans le football professionnel. Une enquête qui vient de sortir révèle qu’il n’y que 8,5% de joueurs belges en Division 1 qui ont du temps de jeu. C’est une catastrophe."
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