Harbaoui, l'homme de la situation

Première action offensive du côté de la Versluys Arena. Hamdi Harbaoui arrache un ballon, lance Stergos Marinos sur son flanc; le Grec centre à ras de terre, Benavente laisse filer et Harbaoui est à la conclusion. C'est 0-1, Ostende n'a pas eu le temps de rentrer dans son match et le onze inédit de Felice Mazzu a déjà frappé. "C'était une très belle action collective", souligne Harbaoui après la rencontre.

Mais c'est aussi et surtout la preuve que l'ancien meilleur buteur du championnat n'a rien perdu de son instinct de tueur, pour ceux qui en doutaient après son passage au Qatar et son échec à Anderlecht. Le 0-1 est clinique, limpide - pas besoin de se chauffer: Harbaoui a le but dans le sang. Une qualité qui a cruellement manqué aux Zèbres depuis le départ de Jérémy Perbet.

Un Harbaoui plus adaptable que prévu

L'ex-joueur de Lokeren aurait même pu inscrire un doublé, mais le 1-3 fut signalé hors-jeu. Pas de doute cependant: Harbaoui est l'homme de la situation. Intelligent, pesant sur la défense (on l'a vu à plusieurs reprises tenter de forcer une faute aux abords du grand rectangle, avec roublardise), il semble plus méthodique qu'un David Pollet dont l'activité incessante frôle parfois le brouillon. Alors qu'on n'a encore rien vu des réminiscences de son entente avec Jordan Remacle (visiblement à court de rythme), dont on attend beaucoup, Harbaoui peaufine déjà ses automatismes avec le reste du noyau.

Le 3-5-2 aligné par Felice Mazzu sera-t-il reconduit? Difficile à dire, mais il a en tout cas permis aux Zèbres de sortir d'un schéma devenu stéréotypé. Harbaoui, lui, s'est révélé particulièrement adaptable... et sa bonne entente avec Benavente, Bakar et Marinos devrait donner des maux de tête au coach carolo au moment de poser onze noms sur la feuille de match. Pour une équipe dont on disait avant la trêve qu'elle manquait de profondeur, le changement est étonnant...