Le problème de Bruges est-il dans la tête?

"J'aimerais que l'énergie ne vienne plus uniquement du staff, mais aussi des joueurs", pestait Michel Preud'homme après la rencontre d'hier. Les Brugeois ont bien réagi hier: menés 2-0, ils ont finalement réussi à revenir à 2-2, profitant d'erreurs et de déconcentration dans le chef eupenois. "Mais j'aimerais que ce ne soit pas qu'une réaction".

Un souci de mentalité?

En début de saison, Bruges était présenté par beaucoup comme le favori naturel à sa succession. Quoi de plus normal après tout? Les Gazelles n'ont perdu aucun joueur important (à l'exception de Thomas Meunier, mais un arrière droit ne détermine pas le jeu de son équipe), Michel Preud'homme est toujours en place et le Club avait réellement dominé la Jupiler League la saison passée.

Mieux, le tirage avait été clément pour les Blauw en Zwart en Champions League. Une troisième place était jouable dans un groupe au final plus accessible que celui dans lequel Gand s'était qualifié la saison précédente. Mais Bruges a été tout bonnement ridicule, ne prenant aucun point et ne montrant strictement rien sur la scène européenne.

Désormais, après une élimination piteuse et malgré un onze identique ou presque à celui qui avait écrasé Malines quelques jours auparavant, Bruges ne joue plus que sur un plan: le championnat, où les hommes de Preud'homme occupent la troisième place. Faire mieux que la saison passée est désormais impossible.

Se reconcentrer

Il faudra pourtant se concentrer et tout donner pour faire ne serait-ce qu'aussi bien. Les retours d'Izquierdo et Refaelov à leur meilleur niveau seront décisifs et nécessaires, et on peut également s'attendre à un peu de mouvement cet hiver. La concurrence, elle, se renforcera et n'en fait pas mystère tandis que les "petits" clubs semblent plus affûtés que la saison passée.

Les places seront chères en play-offs 1 et la gargantuesque victoire face à Malines doit être la référence d'une équipe qui, sur papier, reste une des meilleures du championnat. Mais en sport, tout se joue aussi dans la tête...