Moris: "Le Luxembourg connaît une grosse évolution"
Photo: © Photonews
Le Luxembourg n'a pas été verni au tirage dans cette phase qualificative pour la Coupe du Monde. Pourtant, le Grand-Duché fait bonne figure, sans pour autant être récompensé dans les chiffres. Nous en avons discuté avec Anthony Moris...
L'actuel gardien du KV Malines et ancien du Standard Anthony Moris (26 ans) est arrivé sur le tard en équipe nationale luxembourgeoise, lui qui a connu les équipes d'âge de Belgique avant d'opter pour le Grand-Duché du Luxembourg en 2014. Il peut donc comparer le niveau de professionnalisme de l'encadrement, qu'il juge en nette progression. "Ca devient de plus en plus professionnel, à tous niveaux", nous confirme-t-il.
"On a la chance de jouer régulièrement contre de grandes équipes, on se doit donc d'être pros. Qui plus est, les joueurs évoluent de plus en plus dans des championnats étrangers, plus seulement au Luxembourg, ce qui apporte une plus-value", continue Moris. Une progression que le gardien de but sent, mais qui se constate également dans les résultats.
Peu de points, mais le luxe des regrets
Ainsi, si le Luxembourg n'a obtenu son premier point qu'hier soir, en Biélorussie (1-1), il est passé proche de l'exploit en Bulgarie (4-3 en encaissant dans les dernières secondes) et n'a pas démérité contre la Suède (0-1). "Nous avons le groupe le plus relevé des qualifications et pourtant, nous ne perdons deux fois que par un but d'écart", confirme notre interlocuteur. "C'est bien la preuve qu'il y a une grosse évolution au sein de l'équipe". Le Luxembourg se permet même le luxe, rare auparavant, de regarder les rencontres écoulées avec... des regrets.
"Je ne jouais pas ce match, mais mettre trois buts en Bulgarie, c'est quelque chose. Et face à la Suède (match que Moris jouait et durant lequel il a été excellent, nda), on a les occasions pour ouvrir le score", estime Anthony Moris. Contre la Biélorussie, le point arraché l'a même été de haute volée, car les Luxos étaient réduits à 10... depuis la 44e minute! "On a un peu de chance sur le but (un coup-franc dévié de Joachim, nda), mais c'est la preuve qu'on a les armes pour le faire".
Mais que manque-t-il au Luxembourg pour ne plus craquer en fin de rencontre? De l'expérience? Du calme? De la réussite? "Un peu de tout ça à la fois", reconnaît Moris. "Le vécu, ça fait la différence. Hier, on joue contre une équipe qui joue aux trois-quarts au BATE Borisov, ça joue la Ligue des Champions. Chez nous, personne n'a joué la C1", détaille-t-il. "Mais c'est en jouant des matchs de haut niveau que ça viendra".
L'objectif, c'est d'être au top pour la prochaine phase de qualifications, et cette poule difficile va nous y aider - Anthony Moris
Et des matchs de haut niveau, nos voisins vont en disputer cette saison avec leur équipe nationale. France, Pays-Bas, Suède, Biélorussie, Bulgarie: un tirage particulièrement difficile. "Oui, c'est clair que si on pouvait ne pas tirer ça à chaque fois, ça nous aiderait déjà à prendre plus de points! Mais c'est aussi, d'une certaine façon, l'occasion pour nous de nous améliorer. Nous avons une équipe de plus en plus jeune qui n'aspire qu'à une chose: être au top lors de la prochaine phase de qualifications", conclut Moris avec ambition.
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