Stanciu, ça commence à devenir inquiétant

Les joueurs du Sporting étaient unanimes ce dimanche soir, quelques minutes après leur victoire au Standard (0-1): "Nous avons joué en équipe", affirmait justement un Leander Dendoncker radieux dans les travées de Sclessin. Mais certaines individualités, qui devraient ressortir dans ces rencontres au sommet, sont restées silencieuses, voir fantômatiques.

Sofiane Hanni était diminué par une blessure, Teodorczyck a sauvé son match en marquant le seul et unique but de la rencontre, mais c'est surtout le cas de Nicolae Stanciu qui pose question. Dire que le Roumain ne s'est pas adapté à sa nouvelle équipe ne serait pas mentir, et affirmer qu'il passe parfois complètement à côté de son match est aussi une vérité.

Ce dimanche, sur la pelouse parfois cahotique du Stade Maurice Dufrasne, le Roumain était exilé sur le côté gauche et n'a pas brillé. Nous ne parlerons pas de sa (non) présence défensive mais plutôt de son mauvais rendement offensif. Stanciu essaie, on ne peut pas lui enlever cela, mais il se précipite souvent, essayant de donner la passe décisive un peu trop vite. Seulement, à force de se précipiter il casse parfois les actions offensives du Sporting et cela commence à irriter ses coéquipiers.

De plus, la philosophie de Weiler étant de jouer en équipe, l'homme qui valait 9,8 millions d'Euros ne s'intègre pas vraiment dans le moule. Contre le Standard, il n'a souvent eu que faire des appels d'Acheampong dans son dos, cherchant la solution individuelle plutôt que la combinaison avec le petit Ghanéen.

L'exemple Ahmed Hassan

Ce que l'on peut souhaiter à Stanciu, c'est de se retrouver en équipe nationale et de revenir à Anderlecht, pour le match contre Lokeren, avec la tête vide et moins de précipitation. Après tout, lors de son arrivée, Ahmed Hassan avait connu les mêmes débuts avant de devenir le Pharaon du Parc Astrid. Il faudra du temps, de l'adaptation et de la patience au numéro 73 afin d'exprimer tout son talent à l'ombre de Saint Guidon.