Boulenger vaut mieux que ça

Si les boulangers ont fait de leurs mains leur outil de travail, Boulenger a choisi ses pieds. A 26 ans, l’arrière-gauche n’est pas du genre à jouer la carte de l’instabilité. Ni de la rébellion.

Après une formation dans un petit club amateur, l'AS Aulnoye-Aymeries pour ne pas le citer, Benjamin Boulenger se retrouve à Boulogne en National. Il a 21 ans et des rêves plein la tête. En deux ans, il dispute une quarantaine de matchs et s’ouvre les portes du mythique RC Lens, alors en Ligue 2.

Au bout de la saison, les Sang et Or retrouvent la Ligue 1. Ce sera un passage express mais à partir de janvier l’arrière-gauche ne quitte plus l’équipe. Pas grave. Il a tapé dans l’œil de Mogi Bayat qui a tôt fait de le faire signer au Sporting de Charleroi en annonçant « un joueur confirmé de L1 ». Un peu excessif, mais bon.

La galère

Problème, si le latéral dispute quelques matchs d’Europa League l’été et s’en tire plutôt bien, il disparait aussi vite de la circulation. Direction la réserve. Et ce n’est que ce week-end qu’il a pu débloquer son compteur. Dur.

L’avenir du joueur s’inscrit donc au conditionnel chez les Zèbres. Avec si peu de temps de jeu et une année de contrat, Boulenger est le fessier entre deux chaises. D’une part, doit-il rester pour tenter de s’imposer quitte à partir gratuitement en fin de saison ? Ou bien doit-il au contraire forcer un départ, le Sporting n’ayant pas trop le choix pour espérer en tirer quelque chose.

Le Français ne sait pas encore et préfère attendre la fin de saison, sait-on jamais que Mazzu se décide subitement à l’aligner plus que jamais. Bref, l’avenir du joueur dépendra fortement des prochains matchs. Et de l’entraineur.