Dries Mertens enfermé dans un rôle de "super sub"

A Naples depuis juillet 2013, Dries Mertens s'est rapidement imposé au sein de la formation italienne alors qu'il venait du PSV Eindhoven et que le pas en avant était tout de même important. Mais, le Louvaniste a réussi à se faire une place. Au terme de ce championnat, le Diable avait obtenu 21 titularisations et 12 montées au jeu.

La saison suivante, malgré de très bonnes stats en Serie A en 2013-14 (11 buts et 8 passes décisives), Dries Mertens a dû se contenter de 17 titularisations et 14 montées au jeu.

Cette saison, la tendance semble prendre de l'ampleur. Sur les vingt journées de championnat, Dries Mertens était apte à jouer à 18 reprises. Il a été dans le onze de base quatre fois pour douze montées au jeu. Il ne faut pas aller beaucoup plus loin pour comprendre que le petit ailier est désormais considéré comme un "super sub" par son coach, Maurizio Sarri.

Une forte concurrence

Et si Dries Mertens se retrouve plus souvent sur le banc que sur la pelouse dès le coup d'envoi, c'est parce que la concurrence à Naples est assez forte. Samedi, lors de la réception de Sassuolo, Gonzalo Higuain était épaulé par le trio Insigne-Hamsik-Callejon.

Trois joueurs qui répondent aux attentes de leur coach comme en témoigne l'excellent bilan offensif de Naples jusqu'ici puisque l'équipe de Campagnie possède actuellement la meilleure attaque du championnat avec 44 buts en vingt matchs. Même constat en phase de l'Europa League avec pas moins de 22 buts en six matchs. Mais, dans ce cas-là, Dries Mertens avait mis la main à la pâte avec cinq buts et deux assists en trois matchs. Il espère le faire également en championnat.

comme chez les Diables

Et Naples n'est pas le seul endroit où ce statut colle à la peau de Dries Mertens. Diable rouge depuis février 2011, le joueur a rapidement été catalogué comme celui capable de faire la différence en montant au jeu. Souvent, alors que les défenses adverses étaient fatigués, l'arrivée de Mertens sur un flanc leur faisait très mal.

A contrario, Dries Mertens n'a pas toujours saisi sa chance lorsqu'il a été titularisé avec la sélection nationale. On se souvient notamment de sa présence dans le onze de base contre la Russie à la Coupe du monde. Après quelques très bonnes minutes, il n'a pas réussi à tenir sur la distance.

Peut-il sortir de ce rôle ?

Quand un coach vous cantonne à un rôle, il est toujours difficile de le faire changer de point de vue. Evidemment, chaque fois qu'il montera au jeu, comme ce fut le cas contre Sassuolo samedi dernier, Dries Mertens devra montrer de quoi il est capable. Et qui sait, peut-être qu'il profitera à un moment ou un autre d'un coup de moins bien du trio Insigne-Hamsik-Callejon. Sans oublier qu'il y a aussi la Coupe d'Italie et l'Europa League qui obligeront Sarri à faire tourner.

Concernant l'équipe nationale, un changement de Marc Wilmots est une excellente chose pour Dries Mertens: le passage de Kevin De Bruyne dans l'axe, ce qui libère une place sur le flanc droit. Mais, comme à Naples, la concurrence s'annonce forte pour le Louvaniste avec des joueurs comme Yannick Carrasco, Kevin Mirallas, Nacer Chadli ou encore Divock Origi et Zakaria Bakkali.