Tibor Balog: "L'objectif de l'Olympic maintenant doit être la montée"

L'Olympic de Charleroi, malgré le temps qui a passé, reste un nom évocateur dans le football belge. Mais cette institution du football wallon a récemment connu l'enfer, avec une dégradation administrative en P1 pour faillite, au terme d'une saison 2013-2014 pourtant terminée en tête de sa Promotion. Ce qui n'a pas empêché Tibor Balog de rester, avec ses joueurs.

Si les joueurs restaient, le staff restait (...) Tout le monde ou presque a accepté le challenge - Tibor Balog

"La décision de basculer en P1 a été prise assez tard. Nous étions persuadés d'avoir les arguments pour rester en Promotion, auquel cas tout le monde serait resté. Mais quand nous avons appris que nous descendions, tous les clubs avaient fait leur mercato, à peu près. On a eu une réunion avec le staff et les joueurs, pour leur proposer de rester quand même un an avec le même groupe. Si les joueurs restaient, le staff restait - sinon, il n'y avait aucune raison de rester à un échelon si bas, malheureusement. Et tout s'est très bien passé. Tout le monde ou presque a accepté le challenge", nous explique Balog.

Résultat: l'Olympic est directement champion de P1, trône aujourd'hui en tête de la Promotion B avec 26 points, et n'a connu sa seule défaite que récemment, à domicile contre les Géants Athois, une surprise. "La continuité fait la différence. Le noyau est le même, à part quatre arrivées au mercato et quelques jeunes. Moi, je suis là depuis deux ans et demi. Les automatismes sont là, ça fonctionne bien, et ça nous fait gagner énormément de temps. Nous ne sommes peut-être pas les meilleurs au niveau individuel, mais le collectif fait la différence cette saison".

L'Olympic ne peut pas faire autrement que viser la montée - Tibor Balog

Et les Dogues peuvent maintenant revoir leurs ambitions à la hausse et viser une seconde promotion d'affilée. "Si on m'avait dit au début de la saison qu'aujourd'hui on serait premiers avec 26pts, je n'y aurais pas cru. Mais voilà: on propose du beau football, on est premiers, très solides à domicile. Et notre meilleur joueur, Gilles Lesage, n'a pas encore joué de la saison! Il devrait revenir en janvier. Le niveau de la Promotion est plus élevé que la saison passée, avec notamment le RWDM qui n'a rien à faire là au vu du public et du niveau... Mais maintenant, vu notre place, l'Olympic ne peut pas faire autrement que viser la montée".

L'Olympic de Charleroi pourrait donc, petit-à-petit, renaître de ses cendres. "Depuis la reprise du club par Adem Sahin, le club renaît. Bon, ça n'a rien à voir avec l'Olympic qui a fini deuxième de D1 en 47, mais à notre échelle, on retrouve une vigueur. Si maintenant on monte de deux crans en deux ans, on peut être satisfaits. Même si je pense que les dirigeants ont encore plus d'ambitions que ça!", assure l'entraîneur des Dogues. Des ambitions à long terme? "Oui, quand je suis arrivé ça parlait de long terme. Je crois que le président ne sera content que quand nous serons arrivés le plus haut possible - même si il ne faut pas brûler les étapes. Monter à la fin de la saison nous permettrait déjà d'attirer des sponsors, ce qui serait bien pour la visibilité".

Les dirigeants ont des ambitions à long terme - Tibor Balog

Et Balog lui-même, restera-t-il pour faire partie du projet? "Je me voyais comme un coach qui voulait aller plus haut, en D1 ou en D2. Je ne me voyais pas en P1 ou en Promotion. Mais maintenant, si le groupe a les moyens de continuer à se développer, je ne vois aucune raison de partir. Si je reste plusieurs années avec le même staff, que chaque année on garde un noyau stable, en transférant les joueurs dont on a besoin, sans brûler les étapes, on peut faire quelque chose".

Bientôt, la deuxième partie de notre interview de Tibor Balog - il évoquera le football carolo, le Sporting de Charleroi et ses ambitions en tant qu'entraîneur!