Que vaut le onze italien?

La défense: du classique

L'Italie a toujours été réputée pour sa science défensive, et la ligne arrière qui débutera face aux Diables est solide, c'est certain. Devant l'inoxydable Buffon, c'est un axe central qu'il connaît par coeur: Bonucci-Chiellini, le duo de la Juventus. Pas des clients... Sur les ailes, De Sciglio (Milan AC) et Darmian (Manchester United) sont des backs très offensifs, qui pourraient poser de sacrés problèmes à nos défenseurs latéraux, surtout si Vermaelen est, comme pressenti, aligné à gauche.

En termes d'automatismes (Buffon et l'axe central jouent chaque semaine ensemble), d'expérience et par rapport au fait que les défenseurs latéraux sont des spécialistes de leur poste au plus haut niveau, on peut dire que sur le plan défensif, l'Italie est probablement supérieure à la Belgique. C'est, heureusement, la seule ligne où une telle conclusion peut être tirée...

Un milieu décimé

C'est bien simple: trois titulaires potentiels sont sur le flanc. Pirlo, Verrati et De Rossi ont déclaré forfait pour demain. Ce qui aurait pu être un des plus beaux milieux de terrain au monde s'est donc transformé en duo de bonne facture, mais nettement inférieure à la paire Witsel-Nainggolan. Claudio Marchisio est une valeur sûre, mais Parolo n'est lui, malgré de belles prestations à la Lazio, pas un cadre régulier de la Squadra. Reste que tous deux évoluent en Serie A, alors que Witsel est toujours en Russie, ce qui peut se ressentir au niveau du rythme. Mais Nainggolan est là pour nous assurer, normalement, de la domination au milieu...

Sur les ailes, Conte évoluant en 4-4-2, deux excellents joueurs, tous deux romains: Candreva, de la Lazio, et Florenzi, de la Roma. Doté d'un coup de patte magique, Antonio Candreva sera peut-être l'homme à suivre dans cette rencontre. Florenzi, lui, est particulièrement polyvalent et déploie énormément d'énergie au cours des matchs, ce qui risque de forcer nos ailiers à défendre beaucoup et à se replier, ce qu'ils n'apprécient pas toujours...

Des attaquants qui font le boulot

Comme prévu, Eder et Pellè animeront l'attaque italienne, en l'absence de joueurs plus talentueux comme Balotelli ou Immobile, au fond du trou. Et si les deux hommes sont besogneux, ils déçoivent rarement en Squadra, et ont tous deux été très efficaces lors de la campagne de qualification. Les prendre de haut serait une grave erreur: nos attaquants sont peut-être nettement meilleurs sur papier, mais Pellè, arrivé sur le tard en équipe nationale, a su se rendre indispensable par ses buts... ce que n'ont jusqu'à aujourd'hui pas fait Benteke, Lukaku et Batshuayi.