Billet d'humeur Januzaj s'est tiré une balle dans le pied

Januzaj s'est tiré une balle dans le pied
Photo: © photonews
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Adnan Januzaj aurait pu obtenir le temps de jeu dont il manque cruellement. Mais son entourage l'a poussé à décliner une sélection avec les Espoirs d'Enzo Scifo. Ou comment se tirer une balle dans le pied...

Enzo Scifo ne cachait pas sa colère après l'annonce de sa sélection: Adnan Januzaj, via sa famille, avait refusé de rejoindre les Espoirs, où évolueront pourtant deux Diables confirmés, Divock Origi et Zakaria Bakkali. Le sélectionneur semblait outré du "manque de motivation" du joueur.

Cette décision - ou plutôt cette absence de décision, le joueur semblant laisser toute latitude à sa famille pour faire les choix à sa place - était motivée par le fait que "le choix de la Belgique était lié à l'équipe A et pas aux Espoirs". On croit rêver. Le choix d'une sélection nationale, donc, serait uniquement lié au fait d'être repris à l'avenir en équipe A...

Que le joueur d'à peine 20 ans ne montre plus rien sur le terrain depuis un bon bout de temps ne change donc rien à ses exigeances. Adnan Januzaj ne brille pas plus à Dortmund que lors de ses derniers mois à Manchester United, et aurait pu prendre pour une preuve d'intérêt, voire d'affection, qu'Enzo Scifo l'appelle en Espoirs. Il (enfin, sa famille) a préféré y voir un affront. Le problème, c'est que pour la Belgique aussi, c'en est un.

La famille de Januzaj attend que son fils soit une star dans le pays pour lequel il joue; il en est loin

Januzaj ne s'était pas fait que des admirateurs chez les supporters belges en débarquant chez les Diables juste à temps pour le Brésil. Et on ne peut pas dire que ses prestations en équipe nationale aient justifié le tapage fait autour de sa personne. D'un point de vue purement sportif, nous nous demandions même récemment si Adnan n'avait pas choisi la mauvaise sélection. Aujourd'hui, nous nous posons la même question sur le plan humain. Visiblement, la famille de Januzaj attend que son fils soit une star dans le pays pour lequel il joue. Il en est loin chez nous, et risque fort de s'attirer l'hostilité du public.

Et en refusant une occasion de prouver sa bonne volonté, le joueur a qui plus est refusé une occasion d'obtenir du temps de jeu. Le tout sans rien y gagner: le moyen de pression indéniable que constituait l'absence de choix définitif a disparu. Januzaj est un Diable, définitivement.

À moins que le Kosovo n'obtienne le droit de participer aux compétitions internationales. Là-bas au moins, le joueur de Dortmund serait la starlette dont son entourage rêve...

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