Le Real Madrid, une équipe défensive?
Photo: © photonews
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Le nul 0-0 du Real Madrid hier à Paris a encore souligné deux choses: ce Real n'est pas spectaculaire, mais il est particulièrement difficile à bouger. Et si Benitez s'en défend, beaucoup y voient sa patte.
Certes, ce Real Madrid est meilleure attaque d'Espagne - avec seulement un but de plus que Barcelone et le Celta Vigo (!). Mais le chiffre qui impressionne, c'est le nombre de buts concédés: 2 seulement, en huit matchs de championnat. On est loin du Real de Mourinho, paradoxalement un des plus offensifs ces dernières années, ou de la machine à contre d'Ancelotti la saison passée.
En Champions League, les Merengues font encore plus fort: six buts marqués et... aucun encaissé en trois matchs. Une organisation sans faille, que Jorge Valdano, l'ancien directeur sportif du Real, juge responsable d'un certain manque de spectacle: "C'est une formation qui dépend beaucoup de sa grande organisation. Mais qui préfère ne pas se tromper plutôt que de prendre des risques", déplorait l'Argentin dans Onze Mondial. Il faut avouer qu'avec Cristiano Ronaldo, auteur en moyenne d'une quarantaine de buts par saison de Liga, Gareth Bale, Karim Benzema, Isco ou encore Kovacic, on s'attendrait à voir du jeu.
Reste que sur papier, ça suit, comme le souligne Benitez: "Notre équipe attaque, les statistiques le disent. Jouer avec ordre n'empêche pas de jouer offensif. Nous tirons beaucoup, nous marquons beaucoup, et ça semble ne pas suffire pour les journalistes!". Le Real peut difficilement faire mieux que la situation actuelle: en tête de la Liga, meilleure défense d'Europe, aucun but encaissé en C1 et, ce qui ne gâche rien, un fond de jeu plus rassurant que celui du rival barcelonais.
Barcelone est critiqué pour son manque de sérénité derrière; Madrid est critiqué pour son manque d'ambition devant
Car pendant ce temps, et comme pour souligner l'éternel affrontement entre Madrid et Barcelone, les Blaugrana offrent un spectacle défensif particulièrement inquiétant. Sans marquer plus, mais avec un Neymar intenable et un milieu de terrain plus joueur, Barcelone est critiqué pour son manque de sérénité derrière. En n'encaissant presque rien mais en proposant un jeu offensif très académique, Madrid est critiqué pour son manque d'ambition devant.
La vérité est probablement quelque part entre les deux...
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