Morad Andich : "L’organisation d’ensemble tire le groupe vers le haut"

Par D.R.

Cette explosivité, qui lui permet de mettre le feu au flanc qu’il arpente sur la pelouse fait de lui un des joueurs les plus populaires du RFC Tilleur. « Bien sûr que le compliment fait plaisir. C'est valorisant  de se savoir apprécié par les supporters », reconnaît-il. « Mais là n’est pas l’essentiel. Ce qui compte, c’est le résultat global de l’équipe. »

Cette saison, pour Morad, ancien de Cité Sport, c’est une sorte de retour au bercail. Il habite Tilleur et il se sent comme un poisson dans l’eau au sein de cet environnement qu’il respire au quotidien. Puis il y a le club. Son club. Il le dépeint comme suit : « Les structures, l’encadrement, la manière de travailler, l’approche des dirigeants ne sont pas celles que l’on rencontre généralement en première provinciale, il faut bien l’avouer. Même l’entraîneur  - Christophe Kinet- est quelqu’un qui a un vécu de joueur au niveau international. Cela se sent. Notamment dans la manière qu’il a de faire passer un message. L’organisation d’ensemble tire le groupe vers le haut. »

Les structures, l’encadrement, la manière de travailler, l’approche des dirigeants ne sont pas celles que l’on rencontre généralement en première provinciale

Ce groupe, précisément, il répond à l’attente. Co-leader, il n’a laissé échapper que cinq points depuis le début de la compétition. Il reste sur quatre victoires consécutives, rehaussées par un goal-average de 12-1, avant de recevoir Milanello ! Pourtant, la route du sacre est encore bien longue et elle s’annonce périlleuse.

« Nous sommes animés d’un esprit de corps qui me fait penser à celui que j’ai connu jadis à Ciney », assure Morad Andich. « Le groupe est composé de gagneurs qui se donnent à fond lors de chaque entrainement (NDLR : ce qui nous change de ce que nous avons connu la saison dernière). Faut pas croire, qu’après le 1 sur 6 face à Stockay et contre Beaufays, nous étions fiers. Pourtant nous avons renoué avec le succès en arrachant la victoire à Warnant. Avec nos tripes !  C’est ça l’esprit du RFC Tilleur aujourd’hui. »

Le Morad Andich que nous retrouvons cette saison a changé. On le sent plus serein, plus détendu, plus ouvert. On le voit motivé, sainement ambitieux, voguant au large des états d’âme. Sa paternité, mais également l’emploi stable qu’il a méritoirement décroché  font de lui un homme bien dans sa peau. Prêt à aider les autres et notamment ce grand talent qu’est Ridwane Bouchibti. « Je suis un peu comme son grand frère. Grand par l’âge, pas par la taille », rigole-t-il. « Ridwane a un potentiel incroyable. Seulement pour le réaliser il doit repousser ses limites. Je vais l’y aider. »

Le groupe est composé de gagneurs qui se donnent à fond lors de chaque entrainement

Pour les formations qui composent l’élite provinciale, le mois de novembre sera particulier. Pour autant que le ciel se montre clément, six rencontres seront disputées durant ce laps de temps. Voilà un programme copieux à digérer pour des non-professionnels. Il n’est pas exclu que sous une charge de travail importante des surprises éclatent. « Nous devons simplement prendre match par match » dit l’ailier slalomeur de Buraufosse. « J’ai la conviction que nous allons sortir gagnants de ce devoir. »

Il existe une condition essentielle à la réalisation de ce projet : faire montre d’humilité et de respect à l’égard de chaque adversaire. La première provinciale dissimule tant et plus de pièges qui ne demandent qu’à se refermer sur l’imprudent qui aurait le tort de l’oublier.