Klopp, l'assurance succès de Liverpool ?

Par Julien Denoël

On avait annoncé Ancelotti, c'est Klopp qui signe. Malgré tout, son nom circulait en même temps que celui du technicien italien mais certains avaient vu dans son refus d’entrainer Marseille une façon de prendre une année sabbatique. Et si, plutôt, Klopp rêvait de ce poste à Liverpool ? Ce n’était un secret pour personne que Brendan Rodgers n’était plus en odeur de sainteté chez les Reds, lui qui n’avait rien gagné à la barre du navire.

Compagnon batisseur

Depuis des années, Liverpool court après son passé. Il y a bien eu la Champions League remportée en 2005 et une seconde finale en 2007 sans oublier la Coupe de l’UEFA en 2001. Mais ce que les fans de Liverpool veulent avant tout, c’est retrouver les lauriers nationaux, ceux qui les fuient depuis 1990.

A son arrivée à Dortmund, Klopp avait découvert un club en rémission qui était passé près de la radiation et qui n’avait dû son salut… qu’au Bayern Münich. Pourtant, en quelques années, le génie à l’éternelle casquette a su muer son club en machine à gagner. Double champion, finaliste de la Champions League, le passage de Klopp chez les Borussen est franche réussite.

Sur les bords de la Mersey, le Teuton devra réaliser la même mission. Reconstruire un effectif, lui redonner confiance, rendre son âme à un club en quête d’identité, voilà ce que Jurgen Klopp devra faire.

Le Panzer

Quand on regarde les entraineurs de Liverpool ces dernières années, leur dénominateur est un certain flegme. Que ce soit Rodgers, Benitez, Houiller ou Dalglish, ces hommes n’étaient pas réputés pour leur côté fantasque et nerveux comme un Mourinho par exemple.

Et c’est peut-être ça qui manque aussi au club pour titiller à nouveau les sommets de manière collective. Le dernier à incarner cette rage de vaincre était Steven Gerrard, parti cet été pour le LA Galaxy.

Reconstruire un effectif, lui redonner confiance, rendre son âme à un club en quête d’identité, voilà ce que Jurgen Klopp devra faire

Jurgen Klopp, c’est un volcan mais qui reste dans les limites du raisonnable. Une marmite à pression animée par un esprit de vaincre énorme. Klopp, c’est un char d’assaut. Cette rage, à Dortmund, il a su la transmettre à ses joueurs. A Liverpool, il ne devrait pas en être autrement. Et c’est probablement pour toutes ces raisons que le club l’a choisi.

Tout en lui laissant un peu de temps, le temps que la sauce prenne et que des transferts de meilleures qualités soient engagés, avec lui, les Scousers peuvent à nouveau rêver grand, rêver haut.