Anderlecht à domicile: c'est quoi le problème?

Par Florian Holsbeek

Le bilan chiffré d’Anderlecht à domicile n’est pas mauvais. Huit points sur douze et pas de défaite. Mais en y regardant de plus près, les deux victoires (contre Waasland Beveren et Lokeren) ont été acquises dans les arrêts de jeu, et contre La Gantoise les Mauves et Blancs ne sont pas passés loin de la défaite. Le bilan aurait donc pu être bien plus catastrophique.

Ce dimanche contre Genk, il y a eu un léger mieux, mais sans marquer de but, on ne gagne pas une rencontre. Alors quel est le problème du Sporting d’Anderlecht à domicile ?

Il y a bien eu des bonnes séquences, contre Waasland Beveren, la première demi-heure contre La Gantoise était excellente, et le début de match contre les hommes de Peter Maes était très bon. Mais à côté de cela, c’est peu de dire que l’on s’ennuie au Parc Astrid.

L'ombre de Boussoufa

Le manque de créativité est toujours pointé du doigt. On ne va pas revenir sur le transfert avorté de Boussoufa, mais ce genre de joueur créatif manque pour le moment au Parc Astrid. Dennis Praet se démène mais ne pèse pas encore assez sur le jeu, Matias Suarez décroche beaucoup et abandonne souvent l’attaquant de pointe qui joue à ses côtés. Cela serait une bonne chose si l’un des milieux de terrain s’infiltrait dans son dos, mais le seul qui était capable de le faire ronge son frein sur le banc, pensant certainement encore à sa villa corse.

Les défenseurs du Sporting d’Anderlecht diront : « Oui mais l’adversaire vient jouer à neuf dans son propre rectangle. » Mais il est du devoir du Sporting de trouver les solutions pour renverser le cour d’une rencontre. Hors sur le terrain, il n’y a pas un Zetterberg capable d’accélérer le jeu quand il le faut, et Besnik Hasi n’a pour le moment pas encore trouvé un plan B si son équipe de titulaires n’y arrive pas.

Qui peut sortir du banc et mettre le feu?

A Louvain, c’est un Ezekiel venu du banc qui a débloqué la situation, mais c’était une action individuelle, pas une solution d’équipe. On sent même parfois que cette équipe d’Anderlecht est vulnérable, et qu’elle est à bout de souffle offensivement. Un problème de gestion de la rencontre ? Bien commencer, c’est une bonne chose mais si les choses ne se passent pas bien, Anderlecht ne trouve pas encore le moyen d’avoir son second souffle. Et personne n'est encore capable de mettre le feu en fin de rencontre s'il faut renverser une situation.

Un titre ne se gagne pas à domicile, mais c’est là qu’il peut se perdre. Et en Europa League, si les Mauves espèrent passer les poules ils devront faire carton plein au Parc Astrid. Et la venue de Monaco, c’est déjà jeudi.