Analyse Defour et au moulin

Par Julien Denoël

Souvent blessé la saison dernière, Steven Defour n’a certainement obtenu le temps de jeu qu’il espérait retrouver en revenant en Belgique. Avec seulement 62% de temps de jeu sur l’ensemble de la saison (19 matchs en phase classique, 10 en play-offs), Defour s’en sort avec la mention « peut mieux faire ».

Des stats qui parlent

En revanche, quand on analyse de plus près les performances du joueur, on ne peut que constater qu’il exploite parfaitement le temps de jeu qu’il obtient. Ainsi, durant la phase classique, le médian belge a délivré 4 assists et marqué 6 buts. Impliqué dans 10 buts en 19 matchs, on ne peut que saluer son apport offensif, en particulier pour un médian défensif. Dans les play-offs, on est sur la même moyenne avec 4 assists en 10 matchs.

Impliqué dans 10 buts en 19 matchs, on ne peut que saluer son apport offensif, en particulier pour un médian défensif.

Que se cache-t-il derrière ses stats

Reste à voir si ces buts et ces passes apportent vraiment quelque chose à l’épique. Marquer alors que le score affiche 4-0 n’a pas la même importance que lorsque celui-ci est de 1-1 ou 2-3.

La première fois que Stevie D a fait parler ses pieds, c’était le 31 aout contre le Club de Bruges. Un score final de 2-2 et un but de Defour. Les deux matchs suivant, le Mauve offrira 2 assists à ses équipiers. Le premier au Lierse (2-2) et le second contre le Cercle (3-2). Ensuite, 4 buts. A Malines (1-1), à Courtrai (2-3), à Waasland-Beveren (0-2) et à nouveau au Cercle (0-2) où il entama une série de 4 matchs avec apport de buts ou assists. Contre Malines (1-1) et Courtrai (2-0), Defour est à l’assist. A Genk, il offre la victoire (0-1). Durant les play-offs, c'est contre Courtrai (2 assists, 5-1), à Courtrai (1 assist, 2-2) et contre Gand (1 assist, 2-1) que le Diable rouge s’est montré à son avantage.

Si l’on retire la contre Gand, déjà champion et face à Courtrai à domicile où l’apport du joueur ne fut pas décisif, on remarque l’importance incroyable du joueur. Mieux, quand Defour marque ou passe, son équipe ne perd jamais (7 victoires, 5 nuls).

Statut pas usurpé

Qu'en conclure ? S’il est vrai que le joueur a des moments d’absence, des blessures et n’est peut-être pas le leader espéré par la direction mauve, son apport dans le jeu reste non-négligeable. En comparaison, par exemple, Dennis Praet a inscrit 7 buts et fait 5 assists en 20 matchs durant la phase classique pour 2 buts et 2 assists dans les play-offs. Un bilan à peine meilleur que celui de Defour.