Quatre garçons d'Anderlecht dans le vent de la côte
Photo: © SC
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Un Brésilien, un Ivoirien, un Camerounais et un Belge...voilà ce qui pourrait-être le début d'une blague. Mais sur le terrain, ces quatre-là ce sont pas des rigolos. Rencontre avec quatre "Beachboys".
Nous avions rendez-vous à 13h30 sur la plage, à quelques mètres du stade du KVO. Siani est le premier joueur à arriver. "Est-ce que Jordan est déjà en route? Comme cela je sais si je dois déplacer mes autres rendez-vous", rigole Siani. Une blague entres amis, car tout le monde voit de l'extérieur la transformation du plus jeune des Lukaku.
"Jordan n'a pas tellement changé", explique Canesin, qui a rejoint le groupe. "Il est resté le même que les saisons précédentes. Il a été élu "joueur de la saison" à Ostende mais il n'a pas changé. Sauf que maintenant, il marque des buts et donne des assists, donc il y a une autre perception de son jeu."
On dira que Cyriac est un bon joueur s'il marque des buts"
A propos de Cyriac, le Brésilien pense la même chose. "Oui, il peut jouer et tout donner, il sera un bon joueur s'il marque des buts. Il sera évalué là-dessus", explique Canesin à propos de l'attaquant ivoirien.
"Je le sais", réagit Cyriac. "J'y pense souvent quand je suis sur le terrain, mais ce n'est pas ce que l'entraîneur souhaite. Je dois tout donner, même si je manque de fraîcheur devant le but."
Lukaku parlera de sa situation plus en profondeur sur KVO TV. Mais l'arrière gauche est toujours aussi détendu. Il donnera une plus grosse interview après la rencontre au Standard. "Je suis sur le bon chemin, mais je dois encore continuer", dit-il.
Le joueur de 21 ans est maintenant perçu autrement par le monde extérieur, et c'est grâce à Yves Vanderhaeghe. "L'entraîneur parle positivement de moi, et cela fait un effet "boule de neige". Quand quelqu'un comme lui parle sur vous, vous êtes perçu d'une autre façon. C'est aussi très bon pour ma confiance."
Quand Vanderhaeghe parle positivement de vous, vous êtes perçu autrement"
Il est alors temps de prendre quelques photos sur la plage. Quelques curieux approchent, et les joueurs se posent sur un canot de sauvetage. Petit moment de panique, car c'est interdit, mais l'attaché de presse du club apaise les esprits et tout rentre dans l'ordre.
"Gagner contre Anderlecht serait un miracle", dit Canesin. "Si je vais marquer? Cela va dépendre de ma femme. Si elle me dit encore que ça ne rentrera pas, je vais tout faire pour la contredire."
Je serai toujours reconnaissant envers Anderlecht"
Pour ces joueurs, rencontrer Anderlecht ce dimanche est assez spécial, enfin pas pour tous. "Pour moi, ce n'est pas un match spécial, j'ai déjà joué tellement de fois contre eux", explique Siani en haussant les épaules. "Mais je serai toujours reconnaissant envers Anderlecht, ce club m'a fait venir en Europe."
"Ce serait un réel plaisir de battre Anderlecht. Mais j'ai beaucoup de respect pour Besnik Hasi. Il reste quelqu'un à part pour moi", ajoute Canesin. "En 2011 - 2012, je jouais encore un peu et nous avons été champion. J'ai encore des contacts avec Suarez, pour les autres ce sera un bonjour cordial."
Lukaku, qui a parfois beaucoup parlé de son ancien club, il y a aussi beaucoup de respect pour Hasi. "Quand Behrang Safari s'est blessé, il a parlé de moi àà John Van Den Brom: "Pourquoi pas Jordan? Aligne Jordan dans l'équipe." Je ne l'oublierai jamais."
Reconnaissants envers Ostende"
Tandis que Siani taquine le ballon un peu plus loin, Lukaku continue. "Anderlecht? Cela n'a rien de spécial pour moi. J'ai fais des erreurs, j'ai mal réagit à certains moments. Mais c'est le passé, je ne suis plus dans ce club."
Ostende, c'est sa nouvelle vie. "Ostende est un petit club, mais grâce au président, on parle de nous. Je suis très reconnaissant envers ce club, car il m'a donné ma chance. J'y serai arrivé, car j'ai confiance en mes qualités, mais cela aurait peut-être pris plus de temps."
Les sauveteurs de la ville sont maintenant réunis autour des joueurs. Siani parle avec eux. "Ostende est une belle ville pour vivre", disent Canesin et Cyriac. "Je regarde souvent la mer en pensant à ma vie", admet Cyriac. "Dès qu'il fait beau, je vais sur la plage", sourit Canesin.
Il est temps pour tout le monde de partir. Canesin prend son gsm pour faire un selfie, Cyriac n'est pas d'accord. Tout cela se termine dans l'hilarité générale, de quatre garçons dans le vent de la côte.
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