Ces duels franco-belges du XXIe siècle

Par Kevin Jonckheere à Bruxelles, 

France - Belgique 1-2 (18/05/2002)

A quelques semaines du début du Mondial 2002 au Japon et en Corée du Sud, la Belgique s'est déplacée au Stade de France pour y affronter les champions du monde et d'Europe en titre. Peut-être pas la meilleure idée pour commencer un tournoi international me direz-vous. Et pourtant ! Ce jour-là, les "petits belges" sont devenus grands.

Sous la houlette de Robert Waseige, les Diables Rouges ont ce soir là mêlé une organisation défensive intransigeante avec une efficacité offensive déconcertante. A commencer par un Glen De Boeck qui a ouvert le score d'une sublime tête sur coup franc. Un avantage de courte durée, car les Français vont égaliser via un but contre son camp de Timmy Simons juste avant la pause. Non non, vous ne rêvez pas. Simons était déjà bel et bien là.

Le Tauro de Dongelberg cloue le bec des coqs français

Une égalisation qui n'effraie pas nos Diables Rouges. Qui d'autre que notre capitaine emblématique de l'époque, Marc Wilmots, pour faire taire les 80.000 supporters français présents dans le stade ce soir là ?  D'une frappe limpide, le Taureau de Dongelberg va mystifier Ulrich Ramé dans les arrêts de jeu et donner la victoire à la Belgique qui ne s'était plus imposée face à la France depuis 1981... Chair de poule assurée quand on revoit le but monstrueux du Willy national. 

Belgique - France 0-2 (18/02/2004)

Deux ans plus tard, c'est au tour du Stade Roi Baudouin d'accueillir les Français pour une rencontre bien différente où la Belgique avait moins fière allure... 

Revanchards, les Français ont cette fois-ci aligné leur maître à jouer Zinédine Zidane, absent en 2002. Et ce jour là, les Bleus nous ont mangé tout cru. Plus fort physiquement et tactiquement, l'équipe de France de Jacques Santini, a remis les pendules à l'heure en s'imposant 0-2 à Bruxelles.

On avait Baseggio, ils avaient Zizou...

Trop tendres, la défense belge cède sur une incursion de Sydney Govou qui donne l'avantage aux Bleus juste avant le retour aux vestiaires. Peu en jambes et dépourvu d'un réel meneur de jeu, en l'absence de Bart Goor blessé, la Belgique va subir le break en seconde période grâce à l'inévitable Zinédine Zidane, absent en 2002, qui va faire parler sa vista pour servir l'attaquant de Manchester City, Louis Saha, pour le 0-2.

Ok, un joueur ne peut pas tout faire tout seul en football, mais quand on s'appelle Zinédine Zidane, tout est possible. 

France - Belgique 0-0 (15/11/2011)

De retour à Saint-Denis neuf ans plus tard, la Belgique s'est confrontée à une France qui ne veut pas perdre et toujours en quête d'un second souffle après les péripéties du bus de Knysna lors de la Coupe du Monde sud-africaine un an plus tôt.

Merci Georges pour les 90% accompli

Les occasions les plus chaudes sont à mettre à l'actif des Belges même si la domination globale de la rencontre est pour la France. C'est Big Dan qui s'est illustré en premier mais sa tête a été déviée par le poteau gauche de Hugo Lloris. Mais c'est Kevin Mirallas qui s'est créé la plus belle occasion de la rencontre à un quart d'heure du terme. Son coup de fusil en direction de Lloris n'a pas suffit face à une double parade magistrale du portier lyonnais.

Une rencontre qui ne risque pas de rester dans les annales mais agréable à revoir puisqu'on peut voir les prémices d'une génération dorée encore en quête d'automatismes et d'un plan de jeu précis. A part ça, Leekens avait déjà fait 90% du boulot...

Belgique - France 0-0 (14/08/2013)

Un 0-0 qui convient au deux équipes à un an du mondial brésilien. Dominée en première mi-temps, la Belgique va relever la tête en seconde et multiplier les occasions franches sans pour autant arriver à cadrer. Lukaku, Poccognoli, De Bruyne et Mirallas ont tous eu l'occasion d'ouvrir le score sans jamais y parvenir.

Malgré le score vierge, les Diables Rouges ont offert un spectacle attractif au public belge présent en nombre dans les travées du Heyzel. Encourageant à un an du Brésil. Côté français, excepté les tentatives de Benzema et de Giroud, on retiendra surtout les horribles maillots bleu ciel de l'équipe de France...