Exclusif : Seraing remplace le RMP !

Après avoir racheté Seraing, Bernard Serin, le président du FC Metz, a décidé de mettre le grapin sur un autre club belge. Désormais, le Royal Mouscon Péruwelz lui appartient. L'homme d'affaire français a ainsi repris les 51% du club qui appartenait au LOSC. Cependant, les desseins de Serin ont d'autres buts que de maintenir le RMP en Jupiler Pro League.

Seraing prend la place du RMP

Quand il a repris le RFC Seraing, Bernard Serin ne s'est pas caché quant aux ambitions qu'il nourrissait pour le club liégeois : la D1 dans un avenir proche. Alors en P1, le club sérésien avait pu accéder à la D2 directement en rachetant le matricule de Boussu-Dour. Mais alors que Seraing United peut encore espérer accrocher le tour final, son propriétaire a décidé d'accélérer les choses.

« La voie sportive, c'est une chose mais elle n'est jamais certaine. En revanche, l'administratif est plus concret comme l'a prouvé notre projet l'an dernier avec cette arrivée en D2 sans passer par la Promotion ni la D3 », explique-t-on dans le club liégeois. Car l'idée de Serin, c'est de procéder à un échange de matricule entre les deux entités. « Le problème du matricule ? Depuis 20 ans, Seraing n'a fait que changer de matricule. Ca n'a plus aucune importance, les supporters s'en foutent comme de leurs premières chaussettes », nous explique une source proche du club sérésien.

Concrètement, les deux clubs seront renommés. Le RMP deviendra le RFC Sérésien - le nom pouvant être récupéré la saison prochaine - tandis que Seraing United deviendra l'Excelsior Mouscron. « On sait que les supporters mouscronnois sont attachés à ce nom et on a donc voulu leur faire plaisir en reprenant cette nomenclature », avance-t-on du côté de Mouscron.

La soupe à la grimace chez les Mouscronnois

Du côté des dirigeants du RMP on se félicite de cette conclusion : « Il fallait trouver une solution rapidement. La licence était en jeu également. C'est vrai que c'est dommage de redescendre en D2 alors qu'on s'était sauvé, mais il est préférable pour le club de prendre cette voie afin d'assurer notre survie. »

Pour les supporters, si le changement de nom fera plaisir, il y a fort à parier que cette "relégation" ne plaira par contre pas. Surtout que les chances de revoir le club en D1 sont quasi nuls puisqu'un propriétaire ne peut pas posséder deux clubs dans la même division. A moins de trouver un subterfuge, mais cela ne semble pas être dans les plans des Messins.

Du côté de l'Union belge, on prend la nouvelle avec beaucoup de retenue. « Nous ne sommes pas fans de ce genre de manoeuvre mais, à partir du moment où tout est fait dans le respect de nos règlements, nous n'avons pas grand chose à dire si ce n'est désapprouver », lance-t-on à la maison de Verre.

Quel projet pour Mouscron ?

Se pose évidemment la question de savoir quel rôle le FC Metz va donner à sa nouvelle acquisition. « A priori, le club aura le même rôle stratégique que Seraing la saison passée. Nous pourrons y envoyer des jeunes joueurs qui ont besoin de s'aguérir mais qui sont encore trop tendre pour la Ligue 1 ou la D1 belge. C'est une corde en plus à notre arc pour la post-formation de nos jeunes pousses », avance-t-on en France.

La proximité géographique avec la France est également un atout important. « Nous aimerions permettre à des jeunes mouscronnois de venir s'entrainer chez nous aussi. Ce n'est pas aussi proche que Lille à l'époque, mais nos installations en valent aussi la peine », nous affirme un membre du club.