Analyse Defour : un nouveau Biglia?

jeanbaptiste franssen
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Defour : un nouveau Biglia?
Photo: © Photonews
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Dans la place qu'il occupe sur le terrain et dans sa façon de jouer, Steven Defour rappelle étrangement Lucas Biglia. Est-ce vraiment dans ce rôle qu'il est le meilleur ?

A ceux qui se demandaient comment Hasi allait utiliser Defour, la réponse a été vite donnée. Face à Beveren, Defour s’est en effet directement placé devant sa défense, reprenant ainsi le rôle autrefois dévolu à Lucas Biglia. Comme pour ce dernier, sa mission est double.

Il doit d’abord soulager sa défense en récupérant des ballons dans l’entrejeu, ce qu’il a très bien fait contre Beveren. Il faut dire que Defour possède deux qualités essentielles pour cette mission : une bonne lecture du jeu et une saine agressivité. La première lui permet d’anticiper les actions et de bien couper les angles, tandis que la seconde lui permet de gagner la plupart de ses duels.

A ces deux qualités, on peut aussi ajouter l’expérience. Face aux Waelslandiens, on a vu que Defour s’est directement imposé comme le patron de l’entrejeu, n’hésitant pas à replacer ses partenaires aussi souvent que nécessaire. C’est ainsi que dès le début du match, il a demandé à Dennis Praet et à Youri Tielemans de presser plus haut et de se rapprocher de leur homme.    

La deuxième mission de Defour est d’assurer la reconversion offensive. Ici, c’est sa qualité de passe et sa faculté à jouer rapidement qui peuvent faire merveille. Defour n’est en effet pas du genre à faire un geste de trop : avec lui, l’efficacité prime sur le geste technique.

Tout cela fait que la place prise par Defour dans le jeu bruxellois rappelle celle de Lucas Biglia autrefois. D’autant que comme ce dernier, Defour descend parfois très bas dans le jeu pour récupérer le ballon et que comme lui, sa prise de risque est très limitée. Ainsi, si en 80 minutes contre Beveren il n’a pas raté plus de cinq passes, on peut aussi dire que celles-ci ont rarement tenté de percer la défense adverse.

Alors Defour, un nouveau Biglia ?  Il faut se rappeler que le nouveau médian anderlechtois  n’a pas toujours joué de la sorte. Au Standard, Defour avait commencé sur un coté (Geraerts occupait le milieu), avant de se muer en véritable numéro 10. Il bénéficiait alors d’une grande marge de liberté dans son jeu, allant là où son inspiration le menait. C’est dans cette fonction qu’il s’est  vraiment révélé au public belge et qu’il a peut-être joué ses meilleurs matchs, ce qui lui avait d’ailleurs valu d’obtenir le soulier d’or en 2008.

En fait, c’est n’est que suite au départ de Fellaini à Everton que László Bölöni lui a confié ce rôle de pare-choc défensif, une position qu’il n’a plus jamais quitté par la suite.

Sur le moment, cette décision était sûrement la meilleure pour l’équipe. Etait-elle vraiment la meilleure pour la suite de sa carrière ?

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