Vista local: le bilan de Bernardo

Olivier Baute
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Vista local: le bilan de Bernardo
Photo: © SC

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Alors qu'au départ, il avait répondu positivement à notre appel pour être l'ambassadeur du Brésil durant la Coupe du Monde, Bernardo a rapidement mis tout le monde d'accord grâce à ses connaissances sur le football en général et son avis parfois acéré sur certains sujets.

J'ai beaucoup aimé :

• La prise de conscience du peuple brésilien de la manipulation médiatique. 50 ans après le coup d'état militaire, 21 ans après le reportage de la BBC sur la régie GLOBO, reportage toujours interdit de
diffusion au Brésil, il était temps.

• L'émerveillement et l'engouement de la plupart des amoureux du football, y compris certains joueurs allemands, pour le pays et le contact chaleureux avec la population.

• La victoire de l'Allemagne, seule nation avec les Pays-Bas a avoir voulu donner une humanité à la professionnalisation du football.

• L' émergence de la technologie dans le football, tant dans les vêtements (maillot massant et donc moulant) , dans la conception du ballon, qui va, enfin droit, dans les accessoires, la bombe spray blanche, ou encore dans l'électronique (le ballon a-t-il franchi la ligne - de but - ?).

• La fraternisation des supporters dans les stades

• Le grand nombre de buts.

• Une florilège de parades des gardiens, de nouveau à la fête avec ces trajectoires rectilignes des ballons.

• L'efficacité des polices brésiliennes et d'Interpol.




J'ai aimé :

• La phase de poule, animée et, souvent, débridée, mis à part les équipes belge, suisse, grecque et argentine qui ont joué avec le frein à main et très défensivement.

• Les nouvelles tactiques sur les reconversions rapides qui donnent du mouvement, même dans les tribunes.

• L'Algérie, le Nigeria et l'Iran, ou la dignité retrouvée de l'effort et de la collectivité

• La spontanéité des jeunes joueurs anglais. Cette équipe a un avenir, me semble-t-il.

• La dignité de Neymar sur le terrain (à part un coup de coude), en conférence de presse et dans la souffrance.

• Le match Belgique - USA : tir aux pipes amusant, malheureusement au petit plomb.

• La fraicheur de quelques équipes comme la Colombie (qui n'a rien de Britannique) et le Costa-Rica (qui n'a rien de bien riche).

• Les familles dans les stades. Quand je pense que certains supporters du Standard souhaitaient que le stade soit réservé aux hommes adultes.

Quel non sens...




J'ai peu apprécié

• Les simulations de toutes sortes, notamment le plongeon de Fred, politiquement imbécile. Il a fait beaucoup de tort au Brésil et à la Seleção.

• Les coups de tête et les traumatismes qui s'en suivent, les blessures voulues par les joueurs, comme le coup qu'a reçu Anthony Vanden Borre ou celui qu'a donné Steven Defour. Je trouve cela moche.

• L'arrogance italienne comme espagnole, deux équipes ou deux fédérations incapables de se remettre en question. José Mourinho avait pourtant bien prévenu des défaillance de Iker Casillas... Quant á Balotelli, son président n'en veut plus mais le sélectionneur le reprend...

• La brutalité des joueurs français (deux joueurs avec fractures à l'hôpital en 4 matchs), sans parler de la préférence de Giroud pour faire valoir son coup de coude plutôt que son coup de pied.

• Les pleurs des stars brésiliennes, notamment les tragi-comédies de Thiago Silva et Julio César digne de la pire novela télévisée de Globo.

• L'arbitrage, notamment sur les hors-jeux. Je pense que les meilleurs équipes méritent les meilleurs arbitres.

• Le calendrier qui désavantage trop les équipes qui commencent plus tôt.

• L'incapacité à accepter la défaite. Alors pourquoi glorifier la victoire si elle est due ?




Je n'ai pas du tout apprécié

• La FIFA et ses comportements mafieux, notamment les affaires de tickets de toute sorte. La prédominance des sponsors sur le sport dans ces décisions en font parties.

• La lâcheté de Sepp Blatter, qui s'est terré dans un hôtel transformé en bunker. Une bonne illustration de la peur de certains grands de ce monde aux pieds d'argile.

• Les sifflets, notamment les injures des VIP, contre la Présidente Dilma Rousseff. La grande majorité des Brésiliens sont toujours persuadés qu'elle a signé la Coupe du monde.

• Les fautes crapuleuses. J'ai toujours été révolté par les tricheries et la violence sur les terrains.

• La déroute de la Seleção brésilienne face à l'Allemagne. Ce n'est pas un accident mais le résultat d'une perte d'identité qui a conduit à un jeu artificiel, sans fondation culturelle et génétique.

• Les accusations de complot attribuant à 1.000% la Coupe au Brésil, On a vu. Neymar à l'hôpital et deux fois la honte.

• Le comportement des pays africains, dont certains dirigeants semblent empocher les revenus sans les redistribuer.

• Le coaching lamentable de Lamouchi lors du match décisif. Il retire ses deux avants et offre la qualification à ses adversaires.

• Le refus de Wilmots de faire la fête avec les supporters

• Fred et Balotelli - meunier, tu dors ?, Messi et ses petits coups de genou dans le dos, son ballon d'or de pacotille, David Luis, fanfaron, et Casillas, les matchs de trop.




Merci d'avoir partagé avec moi cette coupe du monde brésilienne.

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