Notre ambassadeur pour le Honduras croit en un réveil de ses couleurs après la dure défaite face à la France. Le duel face à l'Equateur fait office de match de la mort pour les coéquipiers d'Andy Najar.
Wf: Que retenir du lourd revers face à la France?
Le
Honduras n'a rien pu faire face à une grosse nation du football mondial. Il faut dire qu'en face, la France a retrouvé au meilleur des moments une solidité défensive et la finition devant le but.
Et puis rien n'a été pour le Honduras. Rapidement réduits à dix, los Catrachos n'ont plus eu voix au chapitre. L'exclusion de Winston Palacios, joueur-clé du dispositif hondurien, conjuguée à l'ouverture du score des Français sur le pénalty qui a suivi n'a bien sûr pas aidé les joueurs de Suarez. Alors lorsque Valladares pousse les ballons dans ses propres filets pour offrir le 2-0 aux Bleus, le match s'est transformé en véritable cauchemar pour Andy Najar et ses coéquipiers.
Au final, le Honduras est apparu comme l'une des plus faibles équipes du tournoi. Et même si les circonstances ne lui ont pas été favorable, on ne peut que constater une chose : les Catrachos ne pourront que faire mieux lors de leur second match.
Comme le Honduras, l'Equateur doit gagner pour espérer prolonger son séjour au Brésil
Wf: Le Honduras a-t-il les ressources pour se relever pour la suite de la compétition?
Leur chance est qu'ils ont débuté leur tournoi par l'équipe annoncée comme la favorite de ce groupe. Même si la Suisse était tête de série, ce sont les Bleus qui sur papier possèdent le meilleur noyau.
Ceci a-t-il joué dans la tête des Honduriens ? Se sont-ils réservés pour la suite ? D'autres équipes comme le Portugal et le Cameroun, sans oublier l'Espagne, ont depuis pris place en tête du hit-parade des flops de cette Coupe du Monde. Ceci aidera-t-il le Honduras à se remobiliser et à se reconcentrer sur la suite de leur tournoi ? Nous devrions avoir la réponse dès les premières minutes du prochain match.
Wf: C'est à présent l'Equateur qui se dresse face aux Honduriens. Jouable? Contrairement à ce que beaucoup pensent, l'Equateur ne doit pas être considéré comme un petit-poucet de cette Coupe du Monde. Cela joue vite, c'est physique tout en étant technique, mais la défense en est le talon d'Achille.
Il sera intéressant de voir le duel sur un des deux flancs avec Montero côté équatorien et Najar côté hondurien. L'Anderlechtois n'a pas été à la fête face aux Bleus et son duel contre l'excellent ailier des Monarcas de Morelia devrait être l'une des clés du match. Celui qui prendra l'ascendant sur l'autre amènera le danger devant l'équipe adverse.
Mais comme le Honduras, l'Equateur doit gagner pour espérer prolonger son séjour au Brésil. La crainte ou, surtout, la tension pourrait une nouvelle fois être fatale aux Catrachos. N'ayant pas vraiment montré de faculté à garder leur sang-froid dans le match face aux Bleus, les joueurs du Honduras ont essentiellement marqué les esprits par leur engagement jugé parfois à la limite. L'exclusion tout aussi inutile que stupide de Palacios n'a pas rassuré en ce sens, lui qui est pourtant un habitué du jeu physique mais fair-play du football britannique.
Wf: Revenons-en à la France. Impressionnante? Un rôle à jouer dans cette compétition?
La France a inscrit trois buts, dont un sur pénalty et un autre grâce au gardien adverse. Pourtant, au pays, tout le monde chuchote déjà que les Bleus pourraient remporter la compétition.
Plus que leur finition, c'est leur solidité dans le jeu qui a, il est vrai, impressionné. Mais avec quoi en face ? La chance des Français est double : un tirage plus que favorable, un pic de forme que les Bleus semblent atteindre à présent. Mais le piège est tendu : comment les Bleus vont réagir lorsqu'ils vont commencer à rencontrer de grosses formations comme l'Argentine, l'Allemagne ou ... la Belgique ? Ils ont en outre déjà pris 3 cartons jaunes dans un match qu'ils ont pourtant gagné sans discussion. Qu'en sera-t-il lorsqu'ils seront mis en difficulté ? Enfin, la question du banc : avec la révélation Pogba ou la renaissance de Benzema, le succès face au Honduras a éclipsé un phénomène qui pourrait, à terme, peut-être causer du tracas aux Bleus, à savoir la qualité de leur banc.
Les Bleus iront-ils loin dans cette Coupe du Monde ? Oui, sans doute. La gagneront-ils ? Ca je ne le pense pas. Ou alors ce serait une surprise. Mais après tout, la France nous a récemment habituée à des résultats en Coupe du Monde dignes d'une montagne russe (3e en 1986, pas qualifié en 90 et 94, vainqueur en 98, sorti sans gloire en 2002, finaliste en 2006 et sorti dès les groupes en 2010). Bref, la France de ces 30 dernières années, c'est tout ou rien !