Nouvel appel du Standard pour Carcela après une "séance surréaliste"
Photo: © SC
L'ailier liégeois n'a pu être défendu par le team manager du Standard après plusieurs incohérences selon le club. Même si la peine a été réduite à deux matches, la sanction n'est pas logique selon le Standard.
La Commission des litiges a été plus clémente que le Parquet fédéral pour la suspension de Mehdi Carcela. Mais le Standard de Liège a tout de même pris la décision d'aller une seconde fois en appel suite aux deux rencontres de suspension, ce qui signifie que l'ailier belgo-marocain pourra jouer contre Zulte-Waregem.
Mais ce dossier n'a pu être traité de la meilleure manière. Carcela a dû se défendre seul ce mardi, le team manager Pierre Locht n'ayant pu jouer le rôle de "l'avocat". Pour une fois, Pierre Locht a été bloqué, ce qui a fait réagir le Standard sur son site officiel.
"Suite à son exclusion lors du match de dimanche, Mehdi CARCELA comparaissait ce jour devant la Commission des Litiges accompagné comme toujours de notre Team Manager, Pierre LOCHT."
"Au début de la séance, le président de la Commission des Litiges a soulevé l’article 1701 du Règlement fédéral pour affirmer que le joueur ne pouvait être assisté que d’un avocat ou du correspondant qualifié du club. Pierre LOCHT lui a alors fait remarquer qu’il faisait là référence à la représentation d’un joueur, mais qu’il était en droit règlementairement d’assister le joueur, comme le confirme l’article 1740 du Règlement."
Le Président a affirmé que cela était inexact, en demandant à nouveau si notre Team Manager était avocat ou correspondant qualifié, et que vu que la réponse était négative, il n’avait pas droit à la parole. Notre Team Manager a répliqué que cela fait plus d’un an qu’il assiste les joueurs sans le moindre problème, et que lors de la dernière séance devant la Commission des Litiges, une vérification avait déjà été faite et qu’on lui avait donné raison.
La secrétaire de la Commission présente a alors affirmé qu’elle s’était en réalité trompée et que lors de la dernière séance, le Standard n’était en réalité pas en ordre, sans jamais en avoir informé le club.
Le président de la Commission a alors demandé une suspension d’audience pour vérifier le Règlement ! A l’issue de cette suspension, le président de la Commission s’est manifestement rendu compte de son erreur et a commencé par demander l’avis du Parquet. Le représentant du Parquet, chargé de l’accusation, a affirmé que, pour autant que cela ne soit pas repris dans les notes, il ne s’opposait pas à ce que Pierre LOCHT soit entendu et que Mehdi CARCELA avait le droit d’être défendu.
Malgré cet avis qu’il a lui-même sollicité, le président de la Commission des Litiges a refusé d’entendre notre Team Manager, argumentant cette fois tout autre chose, à savoir que le mandat (qui soudain était pris en compte) n’était pas signé par la bonne personne, alors que par le passé ce même mandat a toujours été accepté.
Notre Team Manager a alors explicitement demandé au président si, avec un autre nom au bas du mandat, tout était bien en ordre. Le président de la Commission de Litiges, ne voulant pas reconnaitre son erreur, a alors répondu : « peut-être » ! Pierre LOCHT a alors demandé confirmation et une suspension de 2 minutes pour l’envoi de ce document (ce qui a régulièrement été accepté par le passé).
Le président, se sachant en tort, a refusé toute suspension, alors même qu’il s’était lui-même octroyé une suspension juste avant pour vérifier le Règlement. Il a ainsi empêché que Mehdi CARCELA puisse être correctement défendu. L’ensemble des journalistes présents pourront confirmer ce déroulement des faits. Le Standard regrette la manière surréaliste dont s’est déroulée cette séance.
Pour le contenu, le Standard va en appel de la décision qui inflige 2 matches de suspension. Celle-ci n’est en effet pas cohérente avec la jurisprudence de cette même Commission : Timmy SIMONS, semelle sur EDERSON lors du match Club Brugge - Charleroi : un match avec sursis ; Victor VAZQUEZ, coup volontaire lors du match Cercle Brugge - Club Brugge : un match ; Tom HOGLI, semelle dans le visage à 1m50 de haut lors de la rencontre KAA Gent – Club Brugge : un match. C’est également contradictoire avec la jurisprudence de la Commission des Litiges d’Appel comme l’a montré la sanction d’un match à l’égard de Bjorn RUYTINX pour une semelle sur le joueur DIANDY.
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot