Duchâtelet démissionne du CA de la Pro League

Jordan Horwood
Jordan Horwood
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Duchâtelet démissionne du CA de la Pro League
Photo: © SC
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Le président du Standard de Liège est en total désaccord avec le président de la Pro League, Michel Dupont, ainsi qu'avec certaines décisions que tous les autres clubs de D1 ont prises. Duchâtelet ne veut plus donc plus faire partie d'un Conseil d'Administration qui "dysfonctionne".

C'est dans une lettre ouverte que Roland Duchâtelet a fait la demande de quitter le CA de la Pro League.

"Cher Monsieur Dupont,

Par cette lettre, je vous informe de ma volonté de démissionner immédiatement du Conseil d’Administration de l’asbl Pro League.

En effet, je ne peux plus cautionner le fonctionnement de cette asbl puisqu’en pratique, vous gérez cette asbl sans vous soucier de l’existence d’un Conseil d’Administration.

Ainsi, dans l’affaire Ruytinx, vous avez pris position sans convoquer un conseil d’administration. Je me serais évidemment abstenu lors d’un vote éventuel, mais je ne suis pas certain que la majorité des autres administrateurs partage votre avis dans cette affaire.

Je tiens à reprendre ici les événements des derniers mois qui justifient ma position :

Le 26/12/2013, je vous avais contacté au préalable pour vous annoncer que le Standard de Liège irait en justice (et pourquoi), de sorte à ce que vous puissiez réfléchir à la situation avant d’être interpellé par la presse. Vu le timing de la réaction de la Pro League le jour même, il est clair que vous avez de plus omis de consulter un cabinet d’avocats spécialisé.

En date du 30/12, incité par la prise de position publique de la Pro League, une lettre recommandée d’OHL est envoyée à la Pro League demandant l’exclusion du Standard de la Pro League et le non-paiement des droits télévisés. Vous soutenez alors OHL dans leur tentative d’exclure le Standard de la Pro League car Mr. Sneyers contacte d’autres clubs (Courtrai notamment) pour les convaincre de convoquer une assemblée générale extraordinaire visant à exclure le Standard. A la suite de cela, une Assemblée Générale Extraordinaire est convoquée pour le 16/1 afin d’exclure le Standard de Liège, sans consulter le Conseil d’Administration et sans consulter le Standard pour savoir si son président est disponible ce jour-là. (Pour rappel : celui-ci venait de reprendre un club à Londres et était en train de reprendre un club à Madrid).

Le 6/1, le Standard (Katrien Meire, Legal Officer du club), se rend à la réunion de conciliation de manière très constructive. Lorsque le Standard demande qu’un compte rendu de cette réunion (qui est essentielle si l’on considère, comme c’est le cas de MM Sneyers, Dupont et OHL, que l’article 7 des statuts est d’application) soit rédigé sur place, MM Sneyers et Dupont refusent et disent qu’il s’agit d’une réunion informelle. Le Standard demande alors que cette réunion soit suivie d’une réunion formelle ou tout sera noté et signé par les parties, aussitôt que possible. Il est décidé qu’une deuxième réunion aura lieu le lendemain. Le Standard essaye de mettre cela en place tout de suite et continue d’essayer le lendemain matin.

Le 7/1, la direction de la Pro League prétend soudainement ne pas avoir le temps pour la réunion de conciliation officielle et le représentant d’OHL ne répond plus au téléphone. Il n’y aura donc pas de réunion de conciliation vu qu’elle a été sabotée par la direction de la Pro League en connivence avec OHL.

Le 16/1, le Standard (Pierre Locht, team manager et juriste) se rend à l’assemblée générale, expose sa position, distribue le compte rendu de la réunion de conciliation " informelle " rédigé par Katrien Meire aux personnes présentes et puis accepte de mettre la procédure dans le frigo pendant de 2 semaines pour permettre à la Pro League de trouver une solution crédible à la problématique des agressions volontaires.

A l’issue de la réunion, Mr Dupont prend à nouveau publiquement le parti d’OHL en affirmant que le Standard peut être exclu de la Pro League (ce qui est contraire à la position du Standard et contraire à l’accord de geler l’affaire pendant deux semaines).

En date du 24/1, lors de la réunion du Conseil d’Administration de la Pro League, la direction présente un texte sur la problématique qui vise à créer des groupes de travail. Roland Duchâtelet dit que ce n’est pas une " solution " et qu’il faut des solutions concrètes, dont il donne certains éléments qui seront bien accueillis dans la presse et également dans l’Assemblée Générale du 6/2/14. Mais aujourd’hui, encore aucun groupe de travail pour mettre cela en pratique ne s’est réuni.

Le 24/1, lors de ce même Conseil d’Administration, Mr Allijns, membre du conseil et président de Courtrai, déclare que Mr Sneyers lui a demandé de se joindre à la demande d’OHL d’organiser un Conseil d’Administration Extraordinaire. Lorsque le compte rendu de cette réunion est distribué, cet élément-là n’est pas repris dans le procès-verbal alors que j’avais clairement demandé de le noter. Vous avez alors promis d’envoyer une nouvelle version mais à ce jour cette nouvelle version n’est pas encore arrivée. La convocation de cette AG est donc grevée par une faute de procédure évidente.

C’était le premier Conseil d’Administration ou la ventes des droits télé fut présentée. " Présentée ", c’est bien le mot, car il ne fallait plus qu’approuver.

C‘est là que j’ai appris que les administrateurs indépendants avaient été fort impliqués dans ce travail, ce qui me réjouit. Mais vous ne m’avez jamais demandé mon avis alors que j’ai pas mal d’expérience dans les médias. Le Conseil d’Administration recommande d’avancer sur la piste de la JV Telenet et de creuser la crédibilité de MP&Silva.

Lors de l’assemblée générale du 6/2/14, vous proposez de voter pour MP&Silva vu que le conseil de la concurrence a émis un avis négatif sur la JV.

J’ai demandé s’il y avait un texte de contrat pour MP&Silva. Vous avez répondu par l’affirmative, disant que vous étiez d’accord sur tout et que le contrat était fini à 98%. J’ai dit qu’il fallait un texte finalisé avant de voter, suite à quoi les autres membres du CA ont adhéré à ce point de vue, et vous avez convenu d’une semaine de plus pour finaliser le texte et finaliser l’enquête de la crédibilité de MP&Silva.

Vous saviez que je ne pouvais pas être présent pour l’AG de la semaine suivante, le 13/2/14. Mais selon ce qu’on m’a relaté, vous n’êtes plus revenus sur l’enquête de crédibilité de MP&Silva. Il n’a pas été question du texte du contrat non plus.

A la fin de la réunion, vous avez demandé à tous les clubs de signer un mandat irrévocable et inconditionnel à la SA Pro League pour gérer les " droits médiatiques " et signer un contrat avec MP&Silva dans ce contexte. Cela sans avoir demandé l’aval du Conseil d’Administration. Et sans donner copie du contrat avec MP&Silva auquel se rapporte le document que vous avez demandé de signer.

Vous m’avez dit hier ne pas vouloir m’envoyer le contrat avec MP&Silva, vu qu’une version préliminaire avait été disponible mardi dernier. Je pouvais, si je le désire, passer à la Pro League, pour regarder ce contrat. Je ne pense pas que ce soit une façon approprié de traiter un membre de votre Conseil d’Administration.

J’ai pu constater en lisant une version du texte du 14/2/14 que ce texte qui était " finalisé à 98% " avait été changé pour plus de la moitié.

Mais vous me refusez, alors que je suis membre du Conseil d’Administration, d’examiner la qualité des contrats finalisés que vous allez signer ou avez signés au nom de l’organe dont je suis responsable. Pourtant, dans la version du 14/2/14 dont je dispose, il restait pas mal de lacunes.

Entretemps, il n’y a pas de procès-verbal de l’Assemblée Générale commencée il y a plus d’un mois et suspendue à deux reprises déjà. Il me semble difficile d’espérer que les membres présents à l’une ou l’autre de ces séances se souviendront précisément de ce qu’il s’y est dit.

La gestion approximative que vous pratiquez ne peut pas se justifier vu l’importance sociale et financière du football belge.

Vu le dysfonctionnement caractérisé de la Pro League sous votre présidence, je ne désire plus cautionner ses décisions.

Roland Duchâtelet"

Les réactions risquent d'être nombreuses et sévères envers le président du Standard de Liège qui nage à contre-courant des autres clubs belges. Parviendra-t-il à faire bouger les choses sans mettre son club dans une mauvaise situation?

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