Entraineur : 3 secrets pour une bonne prise de parole

Olivier Baute
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Entraineur : 3 secrets pour une bonne prise de parole
Photo: © SC

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Serge Gehoulet, récent champion en P2 liégeoise avec Richelle United, mais également ancien membre du staff technique du Sporting de Charleroi et entraineur principal à l'AS Eupen, nous fait le plaisir de partager quelques conseils et astuces qu'il a accumulé durant plus de 20 ans de coaching.

1.  L’anti zapping

L’anti zapping permet de susciter l’attention des joueurs. Ci-dessous, une énumération de plusieurs façons d’éviter que le public ne décroche :

- Varier l’intonation de la voix afin de réveiller le groupe à certains moments. Il faut casser

la prosodie (la prosodie est la musicalité du langage) sinon la monotonie apparaît

- Balayer l’ensemble de ses interlocuteurs du regard (ne pas rester figé sur une personne)

- Occuper l’espace et varier les distances (si l’on remarque qu’une personne décroche, se rapprocher d’elle)

- Interagir avec le groupe (demander l’avis des joueurs, leur poser des questions,…)

- Utiliser l’humour afin de rendre la présentation plus agréable et plus captivante

- Jouer avec le silence (cela interpelle les joueurs)

- Créer des images mentales chez les joueurs qui nous écoutent (voir point suivant)

2.  La création d’images mentales

Elle permet de mieux toucher le groupe, par conséquent de mieux faire passer son message. On arrive à faire passer des choses complexes en ayant recours à l’imagerie mentale. De plus, la rétention sera améliorée.

La création d’images mentales chez les gens qui nous écoutent peut se faire par l’usage de la métaphore.

Exemple : Un essaim de personnes se rapprochait de nous.

3.  La simplicité du langage

Si vous ne devez retenir qu’une chose, retenez ceci : « Les gens sont paresseux et idiots »  (second degré !).

Utilisez donc un langage qui sera accessible à votre public cible.

Cela nous mène directement à la notion de lisibilité ; c’est-à-dire l’objectivation du degré de difficulté d’un discours, d’une théorie.

C’est un concept particulièrement important dans la prise de parole. Le texte doit

être adapté au public cible. Si le langage utilisé est trop complexe, le public ne comprendra pas, la rétention(action de retenir) sera fortement amoindrie.

Pour information, sachez que le taux d’analphabétisme en Belgique est estimé entre 10 et 25%. Il est nécessaire de tenir compte des règles de la lisibilité pour toucher votre public cible.

- Utilisez la liste des mots de «Gougenheim » : il s’agit d’une liste des mots les mieux compris et les plus utilisés. Il est donc préférable de choisir des mots simples, courts et faisant partie de cette liste.

- Faites des paragraphes : privilégiez les paragraphes courts (entre 3 et 5 lignes) et titrez-les à l’aide des métonymies. Une métonymie est un raccourci de langage qui va permettre de mieux frapper l’imaginaire des gens. Les journalistes utilisent les métonymies quand ils titrent.

Exemple de métonymie : Si l’on désire dire que l’Afrique est touchée par une incroyable famine => « L’Afrique a faim ».

- Faites des phrases courtes : en effet, deux phrases courtes valent mieux qu’une seule phrase longue. De plus, il est conseillé d’utiliser la voix active qui est en général, mieux mémorisée.

Par contre, il est déconseillé d’utiliser des phrases négatives car le langage de l’esprit se fait dans les propositions non négatives. Parlez donc, de préférence, sans négation.

A méditer : « Le discours est le visage de l’âme » (Sénèque)

Sportez-vous bien ! A la semaine prochaine

Source : Julie Gehoulet

Serge Gehoulet

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