Le Standard règle ses comptes avec la Famille des Rouches

Olivier Baute
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Le Standard règle ses comptes avec la Famille des Rouches
Photo: © SC
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La direction a publié un communiqué officiel sur son site internet. Elle met en cause la fiabilité des responsables de l'ASBL et le comportement de son président Louis Smal. Elle regrette aussi certaines fuites et des propos erronés du ministre Marcourt.

Le club estime qu’il est important de rappeler les évènements ainsi que de donner certaines explications.

Le 27 mai dernier, le Standard annonce que l’entraineur précédent ne sera pas reconduit, au lendemain d’une victoire de 7-0, ce qui est très mal ressenti par la grosse majorité des supporters.

Le 2 juin, le Standard demande un entretien à Louis Smal pour essayer d’expliquer cette décision à la Famille des Rouches. Louis Smal confirme réception de la demande mais ne donne pas de date. Cette demande est réitérée plusieurs fois sans que Louis Smal n’accepte l’invitation au dialogue.

Entretemps, il a plusieurs incidents ou Roland Duchatelet est pris à partie directement ou indirectement :

- À une conférence à Bruxelles le jeudi 30 mai.

- Manifestation de soutien à Lucien D’onofrio lors de la présentation du film «  Je suis supporter du Standard » le mercredi 5 juin.

- Intrusion dans les bureaux du Standard le lundi 10 juin.

- Intrusion d’une cinquantaine de supporters sur le site de l’Académie Robert Louis-Dreyfus le lundi 17 juin lors de la présentation à la presse du nouveau coach du Standard, Guy Luzon.

- Intrusion d’une centaine de supporters à nouveau sur le site de l’Académie Robert Louis-Dreyfus pendant la fête du personnel le mercredi 19 juin

Suite à cela, la direction avait décidé de postposer le Business Meeting du 27 juin s’il y avait encore des incidents, comme les supporters contestataires l’avaient annoncé pour le match contre Richelle. Mais curieusement, il n’y a pas eu d’incidents lors de ce match-là.

Avant de confirmer définitivement la tenue du Business Meeting, des contacts informels entre le service sécurité du Standard et la Famille des Rouches ont eu lieu. Ces derniers ont assuré à notre service sécurité qu’ils resteraient en dehors de l’enceinte et qu’ils prendraient toutes les mesures pour garantir cela. Pourtant, une fois la manifestation arrivée à hauteur du stade, les milliers de manifestants présents pénétraient dans l’enceinte après seulement quelques minutes.

L’invasion de ce grand nombre de manifestants lors du Business Meeting à fait très peur à bon nombre d’invités et nous a fait comprendre que la Famille des Rouches n’était pas fiable.

Par ailleurs, un arrangement avait été pris pour qu’une délégation de 6 représentants soit accueillie à la fin des discours du Business Meeting pour lire une lettre ouverte devant tous les partenaires du club - ce qui était un geste fort d’ouverture de la part du club - mais les manifestants n’ont pas respecté le timing.

En outre, lorsque le lendemain Louis Smal a déclaré que le « combat continuait » Roland Duchâtelet a demandé une réunion d’urgence avec le responsable ultime de la sécurité lors de tels évènements, le Bourgmestre de la ville Willy Demeyer. Cette entrevue a eu lieu le 29 juin, en compagnie de Mr. Jean-Claude Marcourt, Ministre de l’économie. La présence de Mr. Marcourt était souhaitée par le Standard, étant donné qu’outre l’aspect sécurité, le Standard et l’entreprise importante dans la région comptant plus de 100 employés. Lors de cette réunion, Mr Demeyer a demandé si une entrée dans l’actionnariat par d’autres parties pouvait être envisagée. Roland Duchâtelet a répondu que pour lui, l’essentiel est de garantir l’intégrité physique des personnes qui sont en visite au stade.

Le lendemain après-midi, dimanche 30 juin, Roland Duchâtelet a rappelé monsieur Demeyer pour lui dire que si la piste de l’ouverture de l’actionnariat était suivie, il préférait quitter complètement. Il faut encore ajouter que ce même dimanche soir, Louis Smal refusait une nouvelle fois une rencontre ayant pour but d’apaiser les tensions et de discuter de tout cela.

Alors qu’il n’en avait pas parlé à d’autres personnes, le lendemain matin, lundi 1er juillet, les médias annonçaient que Roland Duchâtelet était sur le départ et qu’une réunion entre les différentes parties aurait dû avoir lieu le soir même.

Tout de suite, les responsables du Standard présents se sont réunis ce matin-là.

Puisque effectivement, la revente était une piste possible, le Standard a confirmé, tout en espérant que de cette façon, la situation redeviendrait « normale ». On verrait bien si déjà Louis Smal avait sous la main des repreneurs comme il l’avait fait croire. Ce n’était manifestement pas le cas, mais d’autres noms sont cités. La Dernière Heure Les Sports a d’ailleurs organisé un vote sur leur site internet où il apparaissait que beaucoup de personnes s’exprimaient en faveur de la continuation de l’actionnaire actuel.

En outre, le Standard a annoncé que ce processus durerait au minimum 4 ou 5 mois. Nous déplorons également que Mr. Marcourt a déclaré à la RTBF que « Roland Duchâtelet est parti de son plein gré ». Ce n’est pas le cas : il ne peut pas continuer parce que l’on ne peut pas lui garantir la sécurité des personnes qui viendront au stade. Donc si le problème de la sécurité avait été résolu, il aurait été concevable qu’il puisse rester.

Ensuite, le Ministre parle d’un délai de reprise nettement plus court que 4 ou 5 mois. Nous ne savons pas si le Ministre a réalisé de telles transactions par le passé, mais il y a tout un processus à suivre partant de la désignation d’un cabinet spécialisé (lors de la vente précédente c’était Ernst & Young), d’une collection de toutes  les informations dans une « data room », de la rédaction d’une notice d’information (offering memorandum), qui comptera facilement quelques dizaines de pages, l’accueil des acquéreurs potentiels, l’évaluation du prix d’achat selon différents critères (profitabilité passée et future, valeur comptable, valeur réelle, prix lors de transactions récentes etc..). En parallèle, il y a la recherche des acquéreurs potentiels, puis  après il y a l’analyse des offres par le cabinet spécialisé, pour en arriver à un nombre plus restreint de candidats pour finalement en arriver à la négociation avec l’actionnaire actuel.

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