La mise au point de Roland Duchâtelet

Si l’une ou l’autre contradiction ont pu naître au cours des récentes et nombreuses interviews, elles ne peuvent mettre en doute la stratégie, la ligne directrice et les ambitions qui animent notre club. Depuis un an et demi, sous la direction de Jean François De Sart, le Standard dispose d’une cellule de scouting performante qui donne pleine et entière satisfaction. Cette cellule de scouting nous permet de recruter des joueurs de qualité parfois encore inconnus des journalistes, des analystes et des fans belges.

Mais n’est-ce pas le propre de tout club professionnel de pouvoir dénicher des talents en devenir ? Notre fierté est justement de les révéler sous nos couleurs et l’Académie est d’ailleurs le fer de lance de cette ambition.

Même s’il y a des échecs, comme c’est le cas dans tous les clubs, certains recrutements sont qualifiés un peu rapidement d’échecs alors qu’ils sont de francs succès. C’est le cas pour des titulaires de notre noyau dont on a oublié qu’ils étaient critiqués au début.

C’est le cas aussi de joueurs actuellement en prêt qualifiés comme « échecs » dans la presse. Ainsi, Danny Verbeek, qui savait dès son recrutement qu’il serait probablement prêté à un club de D1 en Hollande, fait aujourd’hui le bonheur de NAC Breda. L’autre exemple est l’Islandais Birkir Bjarnason, en prêt dans une compétition plus forte que la nôtre, la série A en Italie, et qui donne également entière satisfaction au club qui l’a loué.

Notre politique de transferts, en bonne intelligence avec Jean-François De Sart, est une politique de vision à long terme. Aucune arrivée n’est négociée dans la précipitation. La stratégie de transferts anticipatifs, c'est-à-dire des transferts pendant l’été pour des rentrées ultérieures, illustre parfaitement cette volonté. C’était le cas de Reza, qui vient de rentrer dans le noyau A, mais aussi de Bulot, Mendez, Zaris et Luiz Phellype. Les trois premiers étant en prêt et le dernier ayant rejoint le noyau A plus tôt que prévu. Une erreur serait de ne pas les considérer comme un renfort parce qu’il n’est pas immédiat.

Puis il y a les transferts sortants. Comme lors de toutes les périodes de mercato, la direction, et cela comprend l’entraîneur, fait une liste des joueurs qui peuvent éventuellement partir. Le mot « éventuellement » est très important, car mal compris. Ce départ éventuel dépend de beaucoup de facteurs, entre autres le planning de carrière du joueur. Aucune sortie n’est certaine et aucune rentrée ne l’est jamais non plus.

Ainsi, comme l’avait justement annoncé notre directeur sportif, il n’était pas prévu que Sébastien Pocognoli parte, même si Jelle Van Damme joue maintenant à sa place. Si nous avions su qu’il partirait, nous n’aurions pas mis Rami Gershon en prêt. Mais dans le courant de la journée de ce mardi, Sébastien a eu l’opportunité soudaine de réaliser un pas de plus dans sa carrière de joueur. Le club n’a pas voulu être un frein à sa carrière, tout comme nous nous réjouissons que Reginal ait pu lui aussi utiliser le Standard comme tremplin vers un grand championnat comme la Russie.

Dans la vie des joueurs, les opportunités ne se présentent pas tous les jours. Nous connaissons tous trop d’autres cas où ces opportunités n’ont pas été concrétisées.

Il y aura probablement encore des transferts pendant ce mercato.

Nous sommes attentifs à toutes les opportunités. Mais donnons le temps au temps. Ce n’est pas en se laissant entraîner par des mouvements d’humeur dans la presse que l’on prend de bonnes décisions. Plus personne ne critique aujourd’hui le remplacement de Ron Jans par Mircea Rednic, alors que c’était une décision terriblement difficile à prendre car tout le monde était d’accord pour dire que Ron Jans avait de nombreuses qualités.

Le Standard de Liège, depuis l’arrivée de Mircea Rednic, est rentré dans le top 6 et reste sur une série de très bons résultats avec des joueurs qui, à l’exception de Réginal, sont encore tous présents.

Nous nous efforçons maintenant d’encore augmenter la qualité de ce noyau.

 Roland DUCHATELET