Parents sur le banc... des accusés !!!
Photo: © SC
Suis Walfoot dès à présent sur WhatsApp !
Le football rentre dans une crise et les médias de tout bord s'en emparent. Le point angulaire de ce phénomène cyclique et rédhibitoire : Les parents, certains parents ! l'argent, reconnaissance sociale, la transposition, refus du deuil de l'échec, sont les causes de comportements disproportionnés.
Oups ! Aurais-je mis le doigt dessus ? Tentons ensemble d’y réfléchir ! Nos héritiers seront les premiers à en bénéficier. Avons-nous dépassé la ligne blanche du raisonnable
D’abord, tendons l’oreille : » écrase-le, mets le pied ; qu’est-ce que je t’ai dit ce matin ; ta grand-mère aurait mieux fait, tu n’es plus mon fils ; tu me coutes du pognon et tout ça pour que dalle… » Plus positif, mais l’excès nuit en tout on entend aussi: » parfait, CR7 n’aurait pas fait mieux ; tu auras de la viande ce soir ; ça y est, tu es arrivé… « Pas toujours facile de se borner aux encouragements réalistes sans prendre le rôle du coach.
Inversement proportionnellement à l’âge des gamins, les parents sont très présents et plus proches tant physiquement que psychologiquement. C’est là que la transposition, s’opère, quel “sot père” ! Le talent à l’état pur se décèle plus rapidement dès le jeune âge. Chez certains, les problèmes physiques ou d’adolescents anéantiront le rêve des parents. Le talent, seul, en Élite ne suffit plus. Là, où le papa transposait son propre échec en une réussite, de nouveau tout s’écroule et c’est un drame familial. Une deuxième frustration les glace de plein fouet, prend une proportion telle que le ket alors qu’il a évolué avec ses armes reçoit doublement cette projection négative. Prises de bec, empoignades, bagarres, avec délégués, entraineurs, staff, l’escalade de la violence sur plusieurs saisons se traduit par l’exclusion définitive du club. Le jeune adulte ira jouer les mercenaires dans les divisions inférieures, le caïd de la place du village ou space-Ball du quartier et redeviendra, l’instant d’une illusion la vedette du “Parc des Princes” ou le “Prince des Parcs” !!!
La misère psychologique se cache aussi, parfois, derrière la façade, celle du domicile et la bonhommie du papa qui semble être en phase avec son environnement footballistique. Mais qui peut le raisonner lorsqu’il assène d’insultes son rejeton, le lynche sur sa (non) prestation au retour du match, alors seuls dans la voiture. Heureusement, il doit avoir ses 2 mains sur le volant, sinon quelques claques voleraient bien plus souvent. Le vestiaire, sanctuaire, où seul le coach a autorité pour laver le “lynche” sale, en famille !!! D’autres papas, dans un autre style portent au panthéon le jeu personnel du gamin : son goal de la victoire, son tacle salvateur ou sa parade de haut vol. Ils étaient 11 et il n’a vu que le sien. Messi, Messi !!! Individualisme, nombrilisme quand tu nous tiens.
Qui a la vérité ? Chaque enfant est différent, certains auront besoin de la carotte d’autres du fouet l’un évoluera, l’autre dégouté rangera ses crampons, c’est la loi de la nature ou de la mature,…
Et si on parlait argent !
La société de consommation transpire ici comme ailleurs. Les médias (et faisons notre mea-culpa) ne savent décrire un joueur professionnel sans parler de sa valeur sur le marché des transferts. Parallèlement à cette évolution au travers des dizaines de saisons, beaucoup de parents voient ici une nouvelle opportunité de réussir matériellement dans la vie. Payer la cotisation au club comme on si on achetait des valeurs en bourses.
Si avant les 16 ans, le jeune ne peut percevoir ni salaire ni contrat, les clubs friqués ont la parade pour graisser la patte des responsables légaux. Après cet âge, les plus talentueux commencent à palper. Un bien, un mal ? Un gamin qui gagne déjà plus que les salaires cumulés de ses parents ! Il faut un sacré bon sens pour ne pas laisser plonger sa progéniture dans l’euphorie du moment. Si dans une cellule familiale les rôles ne sont pas inversés, les parents deviennent l’ennemi juré de certains clubs. Si non, laissez courir le flot de l’argent, imaginez la pression si le héros ne confirme pas . Parvenir grâce aux études en fonctions de ses disponibilités reste le plan “B”. Le château de cartes s’écroule quand les pensionnaires des équipes espoirs stagnent ensuite dans les séries provinciales. Retour aux sources, Le foot lui redeviendra alors un jeu sans enjeu.
L’image,
Si les parents ne crient pas, c’est qu’ils sont armés de caméras ou autres appareils photo. Quoi de plus beau que d’immortaliser la coupe brandie par son artiste du jour. Les sites sociaux s’en nourriront et malheurs si un collègue ou ami ose critiquer l’enfant “Roi”. Ici, les insultes fuseront non plus sur les entraineurs, arbitres ou autres adversaires, mais vers l’ignoble mécréant qui n’aura rien compris.
» Un jour tu verras, mon petit Dieu sera invité à la Tribune ». Et nous sur les bancs des accusés !
Merci pour votre lecture , bonne trêve.
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot