Le billet de Dupk : Wien Vidi Vici

Dirk Diederich
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Le billet de Dupk : Wien Vidi Vici
Photo: © SC

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Les Diables Rouges gagneront en Autriche. C'est entendu. La seule question qui reste, amis pronostiqueurs, c'est de savoir s'ils le feront avec panache ou non?

 Chers Georges, chers Diables,
   

Vendredi, ce sera tout ou rien pour vous. Vous gagnez et Kiev nous voilà. Vous perdez et ...et ... et...? Ben,  on prépare les qualifications pour la Coupe du monde au Brésil. 
   

Vous êtes  meilleurs que l'Autriche. C'est indiscutable. Vous êtes plus beaux, plus grands, plus forts. Vous jouez dans de meilleurs clubs. Vous êtes plus jeunes, plus frais, plus doués. Vous valez des dizaines de millions d'euros alors que les Autrichiens ne valent même pas le prix de la crême fraiche qu'on gicle sur sa Sachertorte du côté du Prater.
   

On a encore jamais gagné à Vienne? Les Valseurs à la noix ne perdent alors rien pour attendre. Et si toutes les statistiques jouent en votre défaveur, c'est tant mieux, car les poètes du foot, c'est vous! Les chiffres,  laissez ça aux blêmes comptables. Vendredi, chers bardes rouges, bardez à coeur joie dans ce pays de Freuds tordus, de Johan Strauss sirupeux et de pathétiques impératrices Sissi. 
   

Vos adversaires de demain sont bien tristes. Pensez à la chance que vous avez d'être Belges et mettez vous un instant à la place de ces pauvres Autrichiens! Mais un bref instant seulement, parce que davantage, vous déprimeriez.
   

Leurs Alpes sont même pas dignes d'accueillir une étape du Tour de France.  C'est des Ardennes qui ont mal grandi, des Barraques Fraiture tape-à-l'oeil et nouveau riche, des excroissances de pierre stériles qui ne font joli que sur des cartes postales kitsch. 

   

Leur gastronomie, tout en schnitzels et en saucisses grasses, élève par comparaison la cuisine allemande au rang de modèle de raffinement. 
   

De fait, leur pays est tellement ennuyeux et has been que  le grand Ernst Happel avait préféré entrainer jadis Harelbeke plutôt que d'y reposer ses charentaises. C'est tout dire. 
   

Alors, chers Diables, amusez-vous demain et surtout amusez nous,
   

Je vous embrasse, Dupk.
 
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