Le billet de Dupk : Suleyman Kerimov, l'actionnaire de Fortis
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Les sagas de transferts ont ceci de merveilleux, c'est qu'elles proposent de magnifiques raccourcis. D'étonnantes coïncidences. Des flous qu'on taxera poliment d'artistiques. De beaux exemples de la Comédie Humaine.
Le transfert du joueur du Sporting a tenu la Belgique en haleine. Par comparaison, les événements en Lybie paraissent ressortir du fait divers, de l'entrefilet qu'on place entre un article sur le monstre de Grozny et un autre sur les douze millions d'euros qui garniront les caisses d'Anderlecht. Fort bien.
Mais ce qui frappe également, c'est qu'en Russie, l'arrivée de Mbark Boussoufa n'a pas dépassé l'importance de l'entrefilet, même dans la presse sportive spécialisée.
Plus étonnant encore : sur les sites officiels du Terek d'abord, puis de l'Anzhi ensuite, le transfert du Prince du Parc Astrid n'a fait l'objet que de brèves polies pour mentionner qu'on a recruté un nouveau joueur.
On peut donc légitimement s'interroger.
Comment le joueur Marocain a-t-il débouché en Russie, alors qu'il ne représente aucunement un phantasme pour les clubs russes? Pourquoi fallait-il qu'il quitte le Sporting d'Anderlecht d'urgence à quelques jours du début des play-offs?
Et si tout simplement l'explication résidait dans le fait que le club bruxellois avait un besoin urgent d'argent? On sait que lors des exercices précédents, les mauves avaient affiché un déficit de 3,8 millions d'euros en 2008 et de 5,5 millions en 2009.
Herman Van Holsbeeck avait espéré secrètement faire un beau coup lors du mercato hivernal. Mais à part le départ de Jan Polak qui permit uniquement de soulager la masse salariale du club, aucun mouvement n'avait permis d'assainir les finances d'Anderlecht.
D'où la recherche effrenée de la part de la direction du Sporting d'une manne financière ... en Russie où le mercato était ouvert jusqu'au 10 mars. Oh! Non pas du côté des clubs classiques et structurés comme le Zenit et les clubs moscovites qui visent désormais bien plus haut qu'un Boussoufa, mais plutôt du côté de clubs aux réputations sulfureuses prêts à allonger des millions pour asseoir une image de marque en Europe.
Ramzan Kadyrov, le président de la Tchétchènie et du Terek Grozny, a été approché. Son égo a été flatté. Et il ne demandait que ça. Mais le personnage s'est avéré finalement par trop encombrant et effrayant.
Puis, il restait Suleyman Kerimov, un milliardaire bien connu en Belgique et surtout du côté du Sporting, puisqu'il est actionnaire de ... Fortis. Lui dont la fortune personnelle s'élève à plus de 7 milliards d'euros pouvaient bien faire un petit geste. Et il l'a fait. Un geste à 8 millions.
Mais bon! Du côté du Sporting, on nous assure que Mbark Boussoufa voulait absolument partir et qu'il était impossible de le retenir.
Dupk
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