Le billet de Dupk : Le G4 se terre dans un bunker de mépris

Dirk Diederich
| 1 réaction
Le billet de Dupk : Le G4 se terre dans un bunker de mépris
Photo: © SC

Suis Walfoot dès à présent sur Instagram!

Du dix décembre au 25 février, on ne voyait plus que lui, on n'entendait plus que lui. Le G4 occupait tout le terrain médiatique. Mais depuis qu'il a obtenu gain de cause, il a disparu pour se réfugier dans un mutisme à la mesure de sa lâcheté

 Le G4 a voyagé durant de longs mois dans un B29 dont le fuselage a des reflets d'argent irréfutables. Après avoir balancé une bombe sur le pauvre Hiroshima du football belge, les quatre pilotes ont disparu. Ils fuient les plateaux de télé. Ils évitent la presse. Ils ne communiquent plus, même en loucedé. Ils savent qu'ils ne sont pas tout blanc. D'ailleurs, ils s'affichent plutôt tout gris, de la couleur des murs du bunker dans lequel ils sont emmurés depuis vendredi.

Ils savent qu'ils ne peuvent défendre l'indéfendable : la loi du plus fort, la loi du plus riche. Ils se sont payés sept clubs à 250.000 euros la passe. Ce fut leur seul argument dans tout le débat de la réforme. Ce fut leur seul discours. Le profit. Le toujours plus. Le chiffre d'affaires comme religion. Le livre comptable comme bible. La spéculation à outrance. La rapine, le racket, comme modèle de gestion.

Aujourd'hui, les quatre mafieux se terrent. Ils tentent de se faire oublier comme quatre Saddam Hussein, six pieds sous le terrain de foot. Discrets qu'ils sont. Absents d'Extra-Time, absents à Studio 1. Absents des gazettes. Ils jouent la montre. Ils misent sur la lassitude des supporters et la résignation des petits clubs. Ils calculent. C'est ce qu'ils font de mieux.

Ils s'attendent à un mouvement de grogne qu'ils ont sans doute déjà budgetisé dans les colonnes pertes et profits. Et puis, il y aura les vacances. La trêve estivale. Et enfin un nouveau championnat avec, espèrent-ils, des hordes de supporters amnésiques qui garniront à nouveau leurs stades, comme s'il ne s'était rien passé.

J'espère que les supporters auront le tonus de refuser ce scénario. J'espère que les clubs, les milliers de clubs qui constituent la colonne vertébrale de l'Union Belge de Football auront le cran de dire Basta! No Pasaran! Et autres expressions qu'on prononce en général quand on refuse de vivre à genoux.

Car si la Belgique du football se lève, le G4 se rendra compte qu'il ne représente rien tout seul. Que pour être grands, il faut vivre à côté de petits. Et non pas sur des carpettes.

Dupk

 




Corrigeer
Une erreur dans l'article ci-dessus? Annoncez le ici!

Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot

Plus de news

Plus de news