L'Espagne va-t-elle réussir le doublé ?

L'Espagne est un pays du sud de l'Europe qui compte 46 millions d'habitants, ce qui en fait le 29e pays au monde en terme de population.

Economiquement, les Ibériques font partie du gratin mondial. Leurs grandes forces étant l'exportation et le tourisme. Ceci dit, depuis plusieurs années, la nation doit faire face à une grave crise financière et le chômage y bat des records. Le taux d'inoccupation a en effet doublé si l'on en croit les statistiques.

La capitale est Madrid qui devance de peu Barcelone en nombre d'habitants (5.900.000 pour 4.900.000). Les autres grandes villes sont Valence, Séville, Malaga ou encore Bilbao et Alicante.

Sportivement, l'Espagne surfe sur la vague du succès. Champions d'Europe en titre en football, sans oublier les très belles performances signées par Contador et Sastre en cyclisme ou encore Nadal en tennis, les Espagnols trustent les médailles.

Le passé en Coupe du Monde :
Sans aucun doute la bête noire espagnole. Si le championnat d'Europe leur a déjà réussi (double vainqueur en 1964 et 2008), il en va tout autrement pour la World Cup. Qualifiés à douze reprises, la nation n'a pu faire mieux qu'une 4e place en 1950, malgré des résultats encourageants en jeunes (2 fois champions d'Europe espoir (1986, 1998), champions du monde junior (1999) et vainqueurs des Jeux Olympiques (1992).

Lors de la dernière édition, la bande à Casillas avait été éliminée sans gloire par la France (1-3). Un revers qui reste toujours dans la gorge des supporters ibères.

Sans aucun doute le jeu ! Actuellement, les Espagnols développent le plus beau football du monde. Faite de petites passes et de dédoublements, la circulation de balle est un modèle du genre. Avec des passeurs tels que Xavi, Iniesta, Xabi Alonso ou encore Fabregas, la ligne médiane a du talent à revendre.

Devant, la paire Villa – Torres a déjà fait ses preuves. Guiza, Pedro, Mata ou encore Negredo peuvent également servir de joker.

 

Défensivement, c'est vraiment là que l'Espagne a vraiment progressé ses dernières années. Avec des hommes comme Puyol (en photo ci-contre), Pique, Capdevilla, Sergio Ramos et Marchena, sans oublier Casillas, l'arrière-garde est solide et trouve le bon compris entre puissance physique et vélocité.

Bref, auréolée de son titre de champion d'Europe, l'Espagne fait partie des grands candidats au titre et ce d'autant plus que son groupe devrait lui permettre de monter en puissance.

Paradoxalement, ce qui risque de piéger les Espagnols, c'est leur succès. En effet, depuis deux ans, leurs joueurs accumulent les matches et la fatigue se fait sentir. Des pions majeurs comme Torres ou Iniesta n'ont quasiment pas joué de la saison suite à des blessures. Xavi traîne la patte actuellement et Fabregas est blessé depuis le quart de finale de Champion's League contre... Barcelone.

Dés lors la principale question est : L'Espagne ne sera-t-elle pas usée par l'accumulation des rencontres ?

A côté de cela, l'autre manquement est sans nul doute le manque de diversité dans le jeu. On a pu s'en rendre compte avec Barcelone contre l'Inter ou même avec le Real Madrid contre Lyon, les Espagnols éprouvent beaucoup de difficultés à sortir de leur carcan tactique. Face à une équipe rugueuse et organisée, la sélection nationale a également dû mal à trouver la solution. Le manque de variété dans son noyau et dans sa façon de jouer risque de lui être préjudiciable... mais pour cela il faut encore parvenir à la bloquer !!

Bref, à bientôt 60 ans, le natif de Salamanque n'a de leçon a recevoir de personne. Introverti et avare en commentaires (tout le contraire de son prédécesseur, Luis Aragones), le sélectionneur national a de l'expérience à revendre et compte bien en faire profiter ses ouailles.

Pronostics :

A coup sûr, l'Espagne arrivera dans le dernier car, même si elle risque d’avoir un 8e de finale ardu. Mais à partir de là, l'état de forme de ses joueurs clefs devrait lui causer des soucis qui lui seront fatals. A moins que...