Nigeria : Fans des Super Eagles, tous unis

• Description en quelques lignes...

Le Nigeria est une république fédérale, de 150 millions d'habitants, dirigée par le Président Goodluck Jonathan. Il s'agit du pays le plus peuplé d'Afrique. Abuja est la capitale depuis 1991.

Le sous-sol est riche en ressources naturelles. Le pétrole et le gaz constituent la principale source de revenus du pays. Le pays est le premier producteur d'or noir d'Afrique. Le Nigeria produit également un certain nombre de métaux (étain, fer, plomb, etc.) ainsi que du charbon. Mais paradoxalement, le Nigeria reste un pays très pauvre.

On parle peu des sportifs nigérians chez nous, le football étant le sport le plus populaire au pays. Certains joueurs, dont quelques-uns ont transité par la Belgique, sont néanmoins connus : Daniel Amokachi, Celestine Babayaro, Victor Ikpeba, Sunday Oliseh, etc.

• Son passé en Coupe du Monde

Le Nigeria avait surpris le monde entier aux Etats-Unis, en 1994, en dominant la Bulgarie 3-0 pour son premier match de groupe. Performance d'autant plus louable que les Bulgares avaient ensuite battu la Grèce, l'Argentine, le Mexique et l'Allemagne. Le Nigeria a déjà été champion du monde à plusieurs reprises, mais en U-17.

Lors de leur dernière participation en 2002, les Nigérians avaient terminé à la dernière place du groupe, en arrachant seulement un nul blanc face à l'Angleterre.

• Ses forces

Nommé en février, le sélectionneur suédois Lars Lägerback, chargé d'une opération commando de cinq mois à la tête des Super Eagles, a un vaste choix en attaque. Entre les « vieux » Yakubu et Kanu, les cadres Martins et Odemwingie ou les jeunes comme Obinna, il peut faire son miel.

A 33 ans, Nwanko Kanu est surtout la figure paternelle du groupe et peut entrer en fin de match, dans un rôle de joker. Obafemi Martins et Victor Obinna ont marqué des points en même temps que des buts décisifs en qualifications. Enfin Peter Odemwingie est le vrai leader mental et technique de l'attaque, un combattant toujours inspiré sous le maillot vert. Avec un tel réservoir, un jeune Nigérian peut toujours se mettre en évidence pendant le tournoi, comme Garba Lawal qui avait marqué un magnifique but contre l'Espagne, en 1998.

• Ses faiblesses

En dehors de Kanu, qui joue peu, et Odemwingie, le Nigeria manque de leaders pour apaiser les traditionnelles rivalités au sein de la sélection entre les diverses ethnies, rivalités parfois croisées avec des tiraillements religieux. Quant à la défense, elle manque de grands noms et n'est pas le point fort de l'équipe. A cela s'ajoute le fait que Lägerback a été recruté au dernier moment et qu'on lui a assigné un objectif démesuré : atteindre les demi-finales. La pression pourrait aussi paralyser les Nigérians, dans l'ensemble assez jeunes, et qui ouvrent leur Mondial face à l'Argentine, à l'Ellis Park de Johannesburg. Ils retrouvent d'ailleurs deux adversaires qu'ils avaient déjà croisés dans leur groupe en 1994, du temps de leur splendeur, l'Argentine et la Grèce.

• Son sélectionneur

Malgré l'obtention de cette qualification, le sélectionneur Shaibu Amodu, vivement critiqué alors que le tournoi préliminaire venait à peine de débuter, a finalement quitté son poste à l'issue d'une CAN 2010 où le Nigeria a peiné, malgré sa troisième place. C'est le Suédois Lars Lägerback qui a repris le flambeau, choisi par la fédération nigériane grâce notamment à son expérience à la tête de la Suède pendant une décennie. Sous sa houlette, les Scandinaves ont franchi la phase de groupes à en 2002 et en 2006, et se sont qualifiés pour trois Euros consécutifs.

• Pronostic

L'équipe possède de bonnes individualités et peut surprendre mais son irrégularité peut lui coûter chère. Les Super Eagles sont capables de créer la surprise contre l'Argentine avant de sombrer contre la Grèce et la Corée. Il s'agit pour les hommes de Lägerback d'oser aller de l'avant, sans pour autant oublier l'organisation défensive. La deuxième place du groupe est abordable mais la route des Nigérians risquent de tourner court en huitième.