Grèce : La Grèce est partout
Photo: © SC
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Retombée dans l'anonymat depuis le coup d'éclat de l'Euro 2004, la Grèce fêtera, en Afrique du Sud, sa seconde participation à une Coupe du Monde. Principal objectif : faire oublier l'édition 1994, où les Hellènes n'avaient pas inscrit le moindre but.
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Description en quelques lignes...
La Grèce, ou République hellénique, dirigée par Karolos Papoulias, se trouve à l'extrême sud des Balkans. Elle est considérée comme le berceau de la culture européenne.
Son économie a connu une croissance rapide depuis son entrée dans l'Union Européenne. Ses principales exportations sont les biens manufacturés, le ciment, les produits chimiques et pharmaceutiques ainsi que les dérivés d'hydrocarbures. Comme beaucoup de pays du pourtour méditerranéen, le tourisme est aussi l'une des principales ressources de la nation.
Impossible de parler de la Grèce sans aborder « son enfant », les Jeux Olympiques. Il s'agit du seul pays, avec la France, à avoir participé à tous les JO, depuis leur création, en 1896. 2004 fut une année faste. En effet, elle fut championne d'Europe en football et en basket-ball.
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Son passé en Coupe du Monde
La Grèce aura sans doute à cœur de racheter la débâcle essuyée lors de sa seule participation, aux Etats-Unis en 1994, dont elle est revenue sans avoir inscrit un seul but face à l’Argentine, la Bulgarie et le Nigeria.
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Ses forces
Le bloc défensif est la clef de voûte de « l'offensive contrôlée » de l'entraîneur Otto Rehhagel : un bloc regroupé, où tout le monde défend, même les attaquants. Formule qui avait permis de remporter l'Euro 2004. La défense s'appuie sur le gardien Tzorvas, titulaire au Panathinaïkos (auteur du doublé Coupe-Championnat) et qui a sauvé les siens en barrages devant l'Ukraine. Devant lui, le pilier de l'arrière-garde reste Kyrgiakos(Liverpool). Rehhagel compte beaucoup aussi sur son duo Karagounis-Katsouranis au milieu. Le premier est devenu le capitaine et sait conserver le ballon, temporiser, mais aussi commettre des fautes « nécessaires ». Le second fait dans l'abattage, sans jamais s'économiser, et possède une belle frappe. Mine de rien, l'attaquant grec Gekas a terminé les qualifications dans la peau du meilleur buteur de la zone Europe (dix buts), devant Rooney. Deux fois meilleur buteur de championnat(de Grèce en 2005 avec 18 buts, d'Allemagne en 2007 avec 20 buts), Gekas a ensuite été malheureux en club, devancé par la concurrence ou en raison de choix de prêts hasardeux. La sélection est pour lui l'occasion de respirer.
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Ses faiblesses
De nombreuses blessures ont émaillé le parcours des Grecs, si bien que Rehhagel n'a jamais pu vraiment se forger de certitudes sur un onze type. Le coach s'appuie toujours sur l'ossature championne d'Europe en 2004. Mais cette expérience accumulée peut aussi se retourner contre la Grèce. D'autant que les trois adversaires ont tous des flèches en attaque. Devant, le sélectionneur fait toujours confiance à Charisteas, auteur de quatre buts en qualifications mais d'un seulement cette saison en championnat. Gekas lui aussi traverse des difficultés en championnat. Salpingidis, auteur du but capital en barrages contre l'Ukraine, n'a marqué que cinq buts en 28 matches pour le Panathinaïkos. Seul Samaras a brillé cette saison en club(23 buts en 33 matches avec le Celtic Glasgow).
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Son sélectionneur
A 72 ans, Otto Rehhagel participera à sa première phase finale et sera le doyen des entraîneurs mondialistes. Il a mené une carrière couronnée de succès en Allemagne, avant de connaître sa plus belle réussite à la tête de la sélection hellène. Sous la conduite du Roi Otto, la Grèce a renoué avec l’élite six ans après son unique titre continental et seize ans après sa dernière participation à l’épreuve reine. A l’entrée en fonctions de Rehhagel en 2001, la modeste équipe grecque affichait pour tout palmarès une qualification en Coupe du Monde et à l’Euro. Trois ans plus tard, elle coiffait la couronne européenne au Portugal.
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Pronostic
La Grèce semble être en mesure de se qualifier. Son expérience et son organisation devraient faire la différence contre la Corée et le Nigeria. Le roi Otto et ses hommes devrait, toujours au conditionnel, affronter la France en huitième de finale. Les Grecs pourraient alors créer la surprise, comme en 2004, sans toutefois aller jusqu'au bout, même si du côté d'Athènes, on a pris l'habitude de dire que « La Grèce antique avaient douze dieux, la Grèce moderne en a onze... ».
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