Affaire Stijnen : Le FC Bruges tacle l'URBSFA.
Photo: © SC
La direction du Club s'est fendue d'un communiqué très virulent à l'encontre de la fédération. A découvrir !
Du moins, c'est ce que nous avons lu dans divers médias, sur les sites Internet consacrés au sport ou sur le télétexte. Nous avons également été informés par téléphone lorsque des employés de l'agence de presse Belga ont voulu avoir plus d'informations sur cette décision.
Le Club de Bruges attend toujours une communication officielle de cette décision de la part de l'Union Belge de Football. Le Club y est pourtant affilié, sous le numéro de matricule 3, et demeure encore et toujours l'employeur de Stijn Stijnen. Mais mettons tout cela de côté...
À l'Union Belge de Football, apparemment, on porte une immense importance à connaître les motifs exacts pour lesquels un joueur, dans ce cas, Stijn Stijnen, effectue une action particulière, dans ce cas, un gain de temps en fin de match. Comment devons-nous interpréter autrement l'irritation des gens de l'Union Belge, qui considèrent que sur cette action, “l'«éthique a été bafouée?”
Parlons-en, de la Fédération Belge de Football et de l'"éthique". Au cours des derniers mois, elle a été mise à mal à plusieurs reprises. Dans ces dossiers, le terme "éthique" était apparemment beaucoup moins important. L’URBSFA, dont les décisions "bafouent" ses propres règlements pour trouver des accords avec certains clubs. L'URBSFA, qui par la suite accepte de retirer les accords conclus pour sauver la face, mais qui est finalement contrainte juridiquement de les accorder pour éviter de nouvelles procédures en justice. L'URBSFA, qui a conçu un plan unique au monde pour sa "sauver" sa Coupe, consistant à laisser deux clubs disputer un match de moins sur le chemin de la finale. L'URBSFA aurait-elle maintenant un urgent besoin de donner une leçon à un joueur pour un "manque d'éthique" ?
"Manque d'"éthique" ? Stijn Stijnen n’a commis aucune agression risquant de mettre l'intégrité physique d'un adversaire en danger. Il n'a pas non plus agressé verbalement l'arbitre, il n'a offensé personne.
Stijn Stijnen a gagné du temps pour conserver le point que le Club de Bruges avait en mains. Il a ainsi appliqué à la lettre les directives de son entraîneur, qui craignait un contre rapide et fatal dans les dernières minutes d'un Saint-Trond solide.
Peut-on dire que Stijnen a manqué d’éthique ? Un membre de l’Union Belge a déclaré dans la presse que Stijn Stijnen avait eu une attitude dénigrante par rapport à Roulers. Il a également parlé d’un championnat faussé puisque Roulers va affronter un Club de Bruges privé de Stijnen. Cette remarque n’est-elle pas dénigrante par rapport à Geert De Vlieger, qui a porté 43 fois le maillot des Diables Rouges ?
Est-il judicieux d’évoquer un problème d’éthique alors qu’il n’y a pas eu la moindre enquête ou le moindre procès ? Dans une démocratie, le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif sont strictement séparés, mais cela ne semble pas être le cas à l’Union Belge de football. Cette même Union Belge est-elle au dessus des lois en vigueur dans une démocratie ? Une personne qui demande aux instances judiciaires de l’Union Belge d’entamer une enquête en précisant la sanction qui devrait selon elle être appliquée dépasse très largement son domaine de compétence. Peut-on encore dès lors encore parler d’éthique ?
Nous nous posons également des questions sur la réaction de cette même personne lorsqu’une semaine plus tard, un fait similaire se produit. Cette personne a en effet jugé que le deuxième fait était légèrement moins explicite. Bref, un nouvel exemple du fait que le jugement a déjà été fait alors que l’enquête n’a pas encore commencé. Peut-on affirmer avec certitude qu’il existe une grande différence entre dire “parfois, il faut agir intelligemment et regarder à plus long terme” et dire “vous trouvez que ce que j’ai fait est intelligent ? Alors, on est d’accord.” ?
Au Club de Bruges, l’éthique ne se limite pas à ce qui se passe sur le terrain. Les gens qui connaissent Stijn Stijnen savent tout ce qu’il fait, notamment pour les enfants. Au moment où on débattait sur son sort à l’Union Belge, il offrait ses gants à une jeune personne à mobilité réduite. La question autour de la 5ème carte jaune ne change rien à notre point de vue. La voilà, la vraie éthique de Stijn Stijnen.
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