L'analyse de Dupk

Plus besoin de Chinois pour arranger notre championnat de football belge. La réforme s’en est chargée.Car pourra-t-on un jour comprendre quelque chose à ce casse-tête ...chinois (ou russe puisque play-off rime avec Popof). Une chose cependant est claire : la Jupiler League se résume à un match de catch à trois : Purple Hulk contre les faux-frères Red Terminator et Schtroumpf revenchard. Une rencontre au sommet qui ferait passer un débat  entre Laurette Onkelinx, Chantal Goya  et Rudy Demotte pour un moment palpitant, plein de soubresauts et d’imprévus à donner la chair de poule jusqu’au plus tanné des éléphants.

Une lecture rapide du classement actuel de la Jupiler League incite déjà au baillement. C’est pratique les nuits d’insomnie, mais pas sûr que l’amateur de foot y trouve son compte. Le top 3 ? c’est en fait un super Temesta : Anderlecht, Bruges, Standard. Des noms ronflants (c’est le cas de le dire), pour des matchs cousus de mauvais fil blanc. Le dernier Purple Hulk contre Red Terminator n’a-t-il pas d’ailleurs valu que par la fracture du tibia et du péroné d’un poète du ballon rond. Le reste ? Un match banal en préface d’un Arménie-Belgique disputé sur une jambe de bois.

Aujourd’hui, le bonheur du football belge se niche plutôt dans les divisions inférieures. Le gourmet du football pourra y trouver les petits troquets impayables, les contes de fées qui vous mettent plus d’étoiles dans les mirettes que le très convenu générique télé de la Champion’s League. L’avenir de notre football est là, nulle part ailleurs, et certainement pas dans la sclérose qui atrophie la tête de notre football. Un coup d’oeil sur la sélection nationale des U20 suffira à convertir les mauvaises fois les plus avérées. On y trouve des joueurs titulaires dans les clubs du FC Bleid, du FC Brussels, du KV Tienen, d’Eupen, de Lommel, du Lierse, de Dender aux côtés de jeunes Espoirs des noyaux C de la D1.

L’Europe, la Cour des Grands, le fric et autres badernes et mirages dont on nous rabache inlassablement les oreilles (jusqu’à nous faire envier la surdité d’un Beethoven) dans le but unique de réduire l’élite de notre football à six clubs (à l’image de notre monde politique réduit à six ou sept partis qui se partagent le gâteau de notre avenir), tout ça ne nous rendra pas les temps héroïques où des clubs comme Beveren, le Lierse, Waterschei, Winterslag, Waregem Malines et le RWDM bousculaient à la hussarde et sans le moindre complexe le gratin du football continental.

Small is beautifull !