Interview Frédéric Bosak de retour en Belgique ?

Fréderic Bosak joue actuellement en D2 grecque à Kavala, formation qui vient de finir troisième de son championnat et est promue parmi l'élite l’année prochaine.

Wf : Comment s'est déroulé ta première saison en Grèce ?

« Je suis arrivé dans le club avec un retard physique. J’avais donc comme premier objectif de revenir à niveau tout en pouvant exprimer mes qualités car je voulais être dans les plans de l’entraîneur. J’ai donc travaillé deux fois plus que tous les autres joueurs. J’ai demandé certains entraînements supplémentaires, ce qui m’a permis de retrouver mes sensations beaucoup plus vite que prévu. J’avais un délai d’un mois et demi et après seulement trois semaines je suis devenu un tout autre joueur. Et dés ce moment là, j’ai commencé à être repris dans le groupe lors des déplacements. Et puis rapidement repris sur la feuille. Dès le début, j’ai été très respecté et mon football a été apprécié. Cela m’a permis de retrouver mes meilleures sensations. Donc maintenant, je me sens en forme et prêt pour entamer une bonne saison »

Wf : De quelle manière es-tu arrivé dans ce club ?
 
« Après ma saison à La Louvière, j’ai gardé contact avec mon ancien directeur sportif Chris Benoit. Vu la saison difficile que le club de la RAAL a passé, certains liens d’amitié se sont créés. Et il m’a mis en contact avec Khalid Carama qui jouit d’un certain pouvoir en Grèce. Après quelques mois de préparation, je me suis senti prêt de relever le défi en Grèce »

Wf : Tu feras partie de l'aventure en D1 la saison prochaine ?
 
« J’ai signé un contrat de 6 mois avec option de 3 ans. Mais mon option stipulait qu’en cas de montée en Division 1, j’étais automatiquement prêté une saison dans un club de D2. Le problème est que j’ai eu quelques renseignements sur ce club, et qu’il encourait des problèmes financiers. Je ne voulais pas me retrouver avec de nouveaux problèmes de contrat après tout ce que j’avais déjà surmonté. Donc, je n’ai pas accepté de signer l’option. Et j’ai préféré prendre ma liberté »

Wf : Que retiens-tu de ton passage au Standard ?
 
« Je peux dire qu’au Standard, j’y ai vécu la plus grosse partie de mon adolescence, et certaines de mes plus belles années. D’ailleurs, Une grosse partie de mes amis sont d’anciens joueurs du club. De plus, j’ai eu droit à une des meilleures formations de Belgique. Et j’ai eu la chance d’être surclassé d’une catégorie dès mon arrivée. Et à partir de l’année suivante, j'ai été à nouveau promu pour finir la fin de saison en équipe réserve. Ce qui me faisait évoluer avec des joueurs de 21 ans à seulement 16 ans. J’eu la chance d’être sélectionné par l’équipe nationale belge qui a souhaité me naturaliser. Mais j’ai opté pour la sélection française qui me proposait un stage de préparation à Clairefontaine. Tout cela, je sais que je le dois au Standard de Liège »

Wf : Ton avis sur le football grec ? Par rapport à la compétition belge ?

« J’ai aimé le football grec. Il y a de très bons joueurs dans cette compétition, que ce soit en D1 comme en D2. Puis le football est très regardé, que ce soit dans les stades comme à la télévision. D’ailleurs la D2 est depuis longtemps télévisée. Alors qu’en Belgique, elle le commence seulement. Je pense que le problème de la Grèce est simplement la formation des jeunes. Il y a uniquement les plus grands clubs qui mettent les moyens pour leur centre de formation. La Belgique a longtemps été en retard sur la France à ce niveau. Mais la Grèce se trouve à dix ans d’écart »

Wf : Tu as été international français chez les jeunes. Quels joueurs faisaient partie de ta promotion ?
 
« J’étais dans la génération 1986. J’étais donc sélectionné avec des joueurs comme Gourcuff et Gouffran de Bordeaux, Digard qui est en Angleterre après être passé par le PSG. Cabaye de Lille, Fati qui appartient à l’AS Rome, Dja Dje Dje ancien joueur du PSG, Younes Caboule qui est en ligue 1 anglaise et racheté par Tottenham, Hugo Loris, qui vient d’être titulaire contre la Turquie. Diaby d’Arsenal. Voici une petite partie de joueurs que j’ai côtoyé »

Wf : Toujours un oeil sur le championnat belge ?

« Oui c’est sur que le championnat belge me laisse un goût de trop peu. Je sais que j’aurais pu faire plus si je n’avais pas eu mes problèmes administratifs avec l’Union belge. Donc je pourrais envisager un bon projet sportif dans cette compétition. De plus, j’ai beaucoup d’amis qui évoluent dans ce championnat. Et je sais qu’il y a beaucoup de bons clubs ici avec de très bonnes infrastructures »

Wf : Un petit mot sur la disparition de la Louvière ?

« C’est triste ce qui arrive au club. Surtout que c’est ce club qui est venu me chercher au Standard, toujours par l’entremise de son Directeur Sportif, Chris Benoit, et qui m’a permis de faire mes premières minutes en D1. Je porte ce club dans mon cœur ainsi que ses supporters. J’espère qu’un miracle pourra leur permettre de revenir dans l’élite belge »