Interview Thibaut Detal travaille à son retour au plus haut niveau

Wf : Tu étais proche de Namur et Beveren au mois d'août. Tu as réalisé d'autres essais depuis ? 

Effectivement, je me suis entraîné quinze jours avec Namur. Mais j’ai vite senti et compris que Namur aurait difficile vu les moyens qu’ils avaient.  J'ai effectué un autre essai à Beveren où par contre tout était parfait.  Superbes infrastructures (terrains parfaits, salle de sport sur place, kiné au quotidien, organigramme et discipline digne des pros). Je m’y plaisais bien et j’ai joué un match avec la réserve contre le Brussels quand mon tendon d’Achille m’a de nouveau fait souffrir et j’ai donc décidé avec mon agent de tout stopper et de me faire opérer.
Wf : Tu as été sujet à plusieurs blessures au tendon d'Achille et au genou ces dernières années, cela fait partie du passé ?

C'est vrai que je n'ai pas été épargné par les blessures. J'ai subi deux opérations au tendon d'Achille et une au genou consécutivement.  Pour mon genou, je ne ressens plus aucune douleur et cela fait donc partie du passé.  Mon tendon d'Achille est aujourd'hui en voie de guérison.  Rien ne me garanti toutefois qu'il va supporter la charge d'entraînement.  Je suis tout de même optimiste et pense pouvoir dire que dans quelques mois, je pourrais prendre enfin un nouveau départ sans blessures. 
Wf : Suis-tu un programme pour rester en condition ?

Bien sûr ! Mon agent Yves Baré m’a orienté vers Mario Innaurato, préparateur physique de renommée (il a travaillé avec les espoirs à Pékin, au standard , St trond ,…) et il m'a préparé un programme approprié au jour le jour en fonction de mes sensations.
Wf : Tu n'as que 24 ans, penses-tu déjà à une possible reconversion ?

J'ai commencé des études de kiné à Louvain. Mais, j'ai dû stopper. Cela faisait cinq ans que je n’avais plus ouvert un cours et j’avoue que j’ai été surpris par le niveau des études universitaires et le travail que cela demande ! 
Je vais apprendre une langue étrangère et suivre des formations. Sinon, j’ai encore une dizaine d’années à vivre en tant que footballeur et je vais faire le maximum pour rejouer le plus haut possible.
Wf : Quel est ton avis sur la situation actuelle du Sporting de Charleroi ?
Je suis allé voir jouer Charleroi contre Gand et on sent que cette équipe manque de confiance et de réussite ! La qualité est là. Je connais la majorité du groupe et c’est une équipe talentueuse ! Laissons-les travailler et il manque peut-être cette victoire en 2009 pour les relancer et leur permettre de jouer plus libérés.
Wf : Que retiens-tu de ton parcours au Sporting ?

J'ai vécu trois superbes saisons où j’ai reçu pas mal de temps de jeu ! C’était une période où je ne me posais aucune question et où j’ai été épargné par les blessures. J’étais en pleine réussite et j’ai pris beaucoup de plaisir ! Et puis, ces dernières années je ne faisais plus le même métier. cela à été très lourd d’être blessé si longtemps.  Je voyais mes collègues partir chaque matin s’entraîner et moi je restais aux soins ! C’est sur le terrain que le footballeur s’épanouit et cela n’a pas été le cas pour moi ces dernières années.

Wf : Tu faisais partie de la sélection de Jean-François De Sart en 2005. Que penses-tu de ses résultats à la tête des Diablotins ?

Jean-François De Sart est un entraîneur fort proche de ses joueurs.  Il les considère comme des adultes responsables et leurs laisse donc la liberté nécessaire ! Il crée vraiment une relation de confiance avec eux et je crois que tout le monde a vu que sur le terrain, les joueurs sont solidaires et se battent pour eux même mais également pour leur coach.

Wf : As-tu reçu du soutien lors de ta longue période d'inactivité ?

Ma famille  m’a toujours soutenu dans les moments difficile. Si je crois toujours en mon avenir et suis en rééducation intensive, c'est grâce à mes proches. 
Je voudrais mettre en avant également mon  agent Mr Baré.  Il n’a cessé de m’encourager et ne m’a pas laissé tomber ! Cela fait 2 ans que je suis avec lui et je n’ai pas encore fait un match depuis ! C’est la preuve que chez Mr Baré, le côté humain prime avant le reste.